L’enfouissement de CO2 dans les roches basaltiques pourrait constituer l’une des solutions envisagées pour lutter contre le réchauffement climatique. Grâce à des réactions chimiques qui se dérouleraient en l’espace de quelques décennies seulement, le gaz n’aurait plus aucune chance de revenir dans l’atmosphère et serait transformé en calcaire après le contact avec des minéraux tels que le calcium et le magnésium.
À cela s’ajoutent un grand nombre de sites d’enfouissement disponibles et des coûts de transport et d’injection peu élevés. Afin d’étudier plus en détail cette option, le Pacific Northwest National Laboratory (qui dépend du département américain de l’Énergie) a mis en place le deuxième volet d’un projet pilote près de Wallula, dans l’État de Washington. Dans cette ville située sur le plateau basaltique de Columbia, les couches de basalte ciblées se trouvent à une profondeur située entre 826 et 886 mètres, sous des roches imperméables. Le projet prévoit d’y injecter 1 000 tonnes de CO2 à l’aide d’un puits d’une profondeur de 1 253 mètres.
Une fois les injections réalisées, des échantillons seront régulièrement prélevés dans le puits afin d’observer la chimie de l’eau et vérifier grâce à des carottages, au bout de quatorze mois, si des roches carbonées ont été formées. Cette expérience permettra également d’étudier les délais de minéralisation. Si les tests donnent des résultats concluants d’ici un an, les océans seraient sans doute sollicités pour des enfouissements offshores (la croûte océanique étant en effet principalement composée de basalte enfoui).
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