Bioalgostral, une start-up réunionnaise qui exploite les microalgues depuis 2008 pour alimenter notamment les marchés cosmétiques et pharmaceutiques, aurait trouvé une solution pour fabriquer des biocarburants de troisième génération à faible coût à l’aide des déchets présents dans l’eau et dans l’air. Le biocarburant que l’entreprise produit pourra peut-être apporter une indépendance énergétique à l’île de La Réunion d’ici 2030.
Les avantages du projet sont nombreux et le climat réunionnais se révèle particulièrement favorable au développement des algues grâce à son niveau d’ensoleillement élevé. Dans les unités de la production de la start-up, les algues sont cultivées dans des photobioréacteurs en verre fournis par l’entreprise allemande IGV Biotech. En guise de nutriments « traditionnels », Bioalgostral utilise des eaux usées et le CO2 émis par les boues de la station d’épuration de la commune de Sainte-Rose. Bioalgostral récupère les nitrates et les phosphates présents dans les eaux de la station et les injecte dans les photobioréacteurs pour favoriser la croissance des algues.
Le CO2 indispensable pour la survie des espèces photosynthétiques est prélevé au niveau des boues de la station durant leur méthanisation. Après quelques opérations supplémentaires, les déchets sont transformés en biodiesel. Environ 200 emplois supplémentaires pourraient être créés à l’horizon 2020 et, d’ici quelques années, les Réunionnais pourraient ainsi se déplacer grâce à un biodiesel local.
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