Le projet de Stratégie française énergie-climat (SFEC) mis en consultation par la DGEC définit les grandes orientations de la politique énergétique française.
France Gaz partage les ambitions du Gouvernement et les grands objectifs qui s’en dégagent. Parmi les axes prioritaires à prendre en compte pour permettre la réussite de la transition énergétique figure l’accélération du développement des gaz renouvelables et bas-carbone.
Usages nombreux
France Gaz estime qu’il est crucial de valoriser des gaz renouvelables dans les DPE et audits énergétiques, pour mieux refléter la réalité des émissions de GES. L’ensemble des usages gaz de demain sera concerné, y compris le chauffage des bâtiments : « Les gaz renouvelables feront partie des solutions de décarbonation de tous les secteurs de l’économie française », précise le communiqué. L’absence du bioGNV est, à ce titre, problématique. Le transport lourd ne pourra optimiser sa décarbonation en faisant l’impasse sur la seule solution aujourd’hui opérationnelle et abordable pour les acteurs. Elle rappelle aussi l’importance d’avoir une “hiérarchie des usages” esquissée dans le document.
Potentiel plus ambitieux
La France dispose d’un très fort potentiel de méthanisation. La part de biomasse mobilisée pour atteindre cette vision est clairement identifiée et mobilisable à 2030. La filière biogaz est une des seules filières renouvelables à avoir dépassé ses objectifs lors la précédente PPE. Sur le potentiel de production de gaz renouvelables et bas-carbone à l’horizon 2035, France Gaz estime que les projections indiquées dans la SFEC ne sont pas pertinentes et pourrait être plus ambitieuses pour atteindre 20 % de la consommation en 2030, soit 60 TWh injectés dans les réseaux. Entre 2030 et 2035, la filière gaz renouvelables et bas-carbone estime que la borne haute de la fourchette, à 85 TWh, est atteignable.
La filière méthanisation est la plus mature des filières gaz renouvelables. Elle tirera l’essentiel du potentiel de production d’ici 2030 sans entrer en concurrence avec la production alimentaire. En parallèle, on dénombre aujourd’hui 70 projets prêts à se lancer pour développer des technologies innovantes complémentaires à la méthanisation en gazéification hydrothermale et en pyrogazéification notamment.