Green Innovation. Pouvez-vous présenter WO2, ses activités et son engagement ?
Marc Lafont. Le groupe WO2 est un promoteur immobilier intégré qui développe et commercialise des immeubles bas carbone. Spécialistes des bâtiments en bois massif depuis 2014, nous avons d’abord été pionniers de l’immobilier résidentiel bas carbone, avec la structure Woodeum que nous avons cédée en 2023 à Altarea pour nous recentrer sur les projets tertiaires et mixtes (bureaux, hôtels, commerces…) sous la marque WO2. Le bas carbone est notre raison d’être : sur ce marché, nous occupons la première place avec l’intégralité de nos opérations labellisées ou en cours de labellisation par l’association BBCA… soit 350 000 m2 livrés ou engagés ces six dernières années.
À travers l’expérience du télétravail, les entreprises ont intégré le rôle résolument social des bureaux. Or, les immeubles traditionnels sont anxiogènes avec une lumière souvent blafarde, pas ou peu de fenêtres qui s’ouvrent, peu d’espaces extérieurs… et un babyfoot n’y change rien ! Pour attirer et conserver leurs talents, les entreprises doivent proposer des espaces radicalement différents et parfaitement adaptés aux nouveaux usages.
Voilà maintenant près de dix ans que nous nous y employons, en concevant des immeubles bons pour la planète et avec une qualité d’usage hors du commun : des volumes très généreux, une qualité acoustique hors norme, un rapport à la nature omniprésent.
Quelles sont les techniques de construction innovantes mises en place par WO2 ?
Le bâtiment est l’un des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre, avec près d’un quart des émissions de CO2 dans le monde entier. Pour limiter notre empreinte carbone, nous innovons et misons sur deux leviers.
D’une part, nous agissons sur la construction en (ré)utilisant au maximum l’existant et des matériaux à faible empreinte carbone. Principalement le bois massif CLT, notre matériau de prédilection. Le bois sera le matériau de construction de référence de ce siècle, car il est le seul qui permet de stocker du carbone plutôt que d’en émettre.
D’autre part, nos immeubles sont conçus pour être ultra bas carbone et ultra basse consommation, donc très peu énergivores et utilisant au maximum des sources d’énergie décarbonées. Nos projets sont donc en avance sur la réglementation de 2050, et nos utilisateurs font de réelles économies en charges d’exploitation.
Mais nos bâtiments vont au delà : nous accordons une attention primordiale à la qualité d’usage des espaces que nous réalisons.
Quels sont les projets d’envergure que vous menez actuellement ? Quelles sont vos perspectives de développement ?
Nous avons actuellement cinq projets en cours de travaux et une demi-douzaine en cours de développement. Nous exerçons principalement à Paris ou en première couronne, cependant notre expertise des technologies bois et construction bas carbone fait que nous sommes aussi sollicités pour de grands projets à l’international.
Concernant nos chantiers, citons l’Arboretum, le plus grand campus en bois au monde, 125 000 m² de bureaux et services au sein d’un parc privé de neuf hectares à Nanterre-La Défense. Le projet Marcadet Belvédère, une opération mixte de 31 000 m² au cœur du 18e arrondissement de Paris, accueillera courant 2024 des bureaux, commerces, équipements publics et une résidence étudiante ; le projet Breizh, futur siège de GRDF à Saint-Denis au sein d’une opération de 35 000 m² ; ou encore le projet de la Traversée, exemple de rénovation bas carbone en plein cœur de Clichy sur un immeuble de 16 000 m² adossé à un parc d’un hectare.
Compte tenu de la qualité de nos produits, nous sommes pleinement confiants dans l’avenir des bâtiments biosourcés aux côtés des entreprises qui veulent ancrer leur stratégie immobilière dans l’objectif des Accords de Paris.