Alexis Peulson, formateur au CFA/CFPPA du campus agricole de Vire, nous parle de la formation du CS Ruma (Certificat de spécialisation de Responsable d’unité de méthanisation agricole). Depuis sa création en 1969, le campus s’attache à travailler au plus près des professionnels locaux. L’unité de méthanisation Agrigaz, située à quelques pas du campus, est un partenaire de leur établissement.
Une formation complète et professionnalisante
La formation, qui dure un an, est accessible en apprentissage ou en formation continue. Elle se répartit en 12 semaines au centre de formation et 35 semaines en entreprise pour un contrat d’apprentissage. Toutes les thématiques de la méthanisation sont abordées : intrants, digestats, suivi technique, suivi biologique, suivi administratif, bilan technico-économique et communication.
Aller sur le terrain
Le centre est en relation avec de nombreuses unités de méthanisation : durant les 12 semaines de présence au centre, les étudiants visitent une vingtaine d’unités. Ils ont également une trentaine d’heures de cours à Agrigaz Vire, une unité de méthanisation collective proche du CFA. Ce plateau technique grandeur nature est le véritable point fort de la formation.
Des apprenants aux profils variés
Pour accéder à la formation, un niveau Bac ou une expérience professionnelle dans le domaine sont requis. Les profils des candidats sont variés, il peut s’agir de jeunes en cours d’installation sur l’exploitation familiale avec un projet de méthanisation ou de personnes souhaitant se professionnaliser dans une unité de méthanisation. « La passion et la curiosité sont les points communs de nos candidats, c’est très intéressant car les échanges sont riches. » explique Alexis Peulson.
Un accès à l’emploi facilité
À l’issue de la formation, les candidats obtiennent un diplôme reconnu par l’État, qui est maintenant bien connu dans la filière « Méthanisation ». Il permet de certifier du bon niveau des compétences dans toutes les thématiques. « Les étudiants n’ont aucune difficulté à trouver du travail par la suite car la filière est en plein développement et les méthaniseurs recherchent de plus en plus de main d’œuvre spécialisée. Lorsque nous réalisons les visites sur le terrain, il n’est pas rare que l’exploitant, à la fin de la journée, demande aux étudiants s’ils sont disponibles à la fin de leurs études ! » indique Alexis Peulson.
Une filière qui a de l’avenir
Alexis Peulson en est persuadé : « Malgré le contexte actuel, je suis confiant quant au développement de la filière. La méthanisation permet de répondre aux problématiques d’autonomie énergétique et d’atténuation du changement climatique. Beaucoup d’acteurs l’ont compris et permettent à la méthanisation de continuer à se développer en s’adaptant au contexte local de chaque projet. Le gros enjeu aujourd’hui est la communication. Le grand public reste encore trop peu informé de ce qu’est réellement une unité de méthanisation et cela pénalise l’ensemble de la filière. Avec une vision à long terme, les perspectives d’évolution sont nombreuses avec la filière du bioGNV, l’hydrogène, les machines ORC, etc. » <
Tél. : 02.31.66.18.18
E‑mail : cfa.vire@educagri.fr.
Site internet : tracy-vire.fr