La start-up française Carbonloop a construit une offre de production d’énergie à facteur d’émission négatif autour de l’« or noir » que constitue le biochar. Carbonloop propose en effet une solution de décarbonation territoriale pour les industriels, avec une production de syngaz et de biochar réalisée grâce à un procédé de pyrolyse (haute température sans oxygène) Haffner. Les unités de production qui peuvent être installées sur un site utilisent des résidus de biomasse dans un rayon de 100 km maximum. Le gisement est constitué de matière sèche. Ce procédé permet de produire au choix électricité et chaleur ou hydrogène, mais aussi du biochar.
Le biochar peut être valorisé dans de nombreux usages : matériau de construction, filtration des eaux, amendement des sols. Il améliore le potentiel des fertilisants naturels et donc le rendement des cultures, tout en réduisant les apports en engrais. Le biochar, charbon végétal et puissant puits de carbone, est aussi recensé parmi les « negative emission technologies » par le GIEC. Le biochar est un marché qui connaît une croissance à deux chiffres en Europe. Avec le biochar, sous-produit de la pyrolyse, la séquestration du carbone est ainsi réalisée directement sur le site et est certifiée par l’attribution de crédits carbone pour l’entreprise. L’intérêt est que ce système piège plus de carbone qu’il n’en émet. De ce fait, il est carbone négatif : − 12 kg de CO2 par kilo d’hydrogène et environ 2 000 t de crédits carbone par an ! Au prix de la tonne de carbone, ce système va être d’autant plus intéressant.