Le métier de technicien de maintenance d’unité d’épuration du biogaz en biométhane demande des compétences diverses. Nous avons suivi le déroulement d’une semaine type d’un travail varié avec Daniel Hynes, qui s’occupe de la maintenance de systèmes de traitement du biogaz chez Prodeval.
Avec une formation d’électrotechnicien, automatisme, informatique en industrie et agroalimentaire, Daniel Hynes a travaillé dans plusieurs domaines. « Je suis très bricoleur et j’ai touché un peu à tout : plomberie, mécanique, informatique et automatismes, explique-t-il. J’ai même pensé me reconvertir en créant une exploitation agricole en polyculture. »
Un métier polyvalent
« C’est là que j’ai découvert la problématique des effluents d’élevage et… la méthanisation. Et il y a quatre ans, un cabinet de recrutement m’a sollicité pour un poste chez Prodeval dans ce domaine ! À l’époque, c’était le début de la période de recrutement. Nous étions la première équipe et nous devions être polyvalents, un vrai régal pour moi : installation, mise en route, puis maintenance. Le tout sur des sites variés : déchetteries, stations d’épuration des eaux usées et méthanisation agricole. Je travaillais sur un poste itinérant sur toute la France, ce qui me convenait très bien à l’époque. Aujourd’hui, Prodeval s’est largement structuré, avec une quinzaine de personnes en intervention et une logistique bien huilée, et je couvre un territoire géographique plus restreint. Je suis donc plus souvent chez moi le soir. Mais cela ne me déplaît pas de bouger et je suis heureux de faire aussi des maintenances plus complexes en Italie, en Angleterre ou en République tchèque. »
La semaine type
Le lundi, par exemple, je peux aller sur un site à 4 ou 5 heures de route. Je m’arrange pour y passer en fin de journée afin de préparer mon intervention du lendemain. Nous avons une série précise d’actions à réaliser et de points à vérifier sur chaque site. Notre logistique nous permet d’avoir les pièces et filtres dont nous aurons besoin avant l’intervention. Lors de mon intervention, j’ai donc une « check list » des points à vérifier, prédéterminée selon le nombre d’heures de fonctionnement : tel filtre doit être changé au bout de 2 000 heures, tel débitmètre doit être vérifié à tel moment, telle courroie vérifiée ou changée, tel compresseur vidangé. Bien entendu, selon ce que nous voyons, nous pouvons anticiper le changement d’une pièce ou faire une vérification non prévue. Je passe systématiquement l’installation en revue. J’effectue un premier passage sans arrêter l’installation en suivant le trajet du biogaz, avec mes yeux et mes oreilles (bruit du moteur, des courroies, ampérage, pression…), ce qui me permet de voir si tout fonctionne correctement ou si des vérifications supplémentaires sont nécessaires. En cas de problème, si c’est réparable, je le fais sur place ; s’il faut d’autres pièces, l’intervention est reprogrammée rapidement. Chez Prodeval, nous bénéficions en plus d’une hotline spéciale qui peut nous aider à intervenir en direct. La maintenance classique prend une grosse demi-journée, et est gérable en solo. Mais les grosses maintenances qui impliquent des déposes de moteurs, toutes les 20 000 heures par exemple, peuvent demander deux jours à deux personnes.
Je suis heureux d’effectuer des missions variées dans le secteur de l’énergie renouvelable qui aura une place importante à l’avenir. Mon nouvel objectif : travailler sur la maintenance des stations-service de distribution de biogaz que Prodeval développe autour des unités de méthanisation.