Green Innovation. Le salon BePOSITIVE a déjà été reporté deux fois. Pouvez-vous nous en dire plus concernant l’impact de la crise sanitaire sur son organisation ainsi que sur les filières de l’énergie et du bâtiment ?
Florence Rousson Mompo. En effet, le salon a été reporté deux fois. Mais en tant que salon professionnel, nous nous devons, vis-à-vis de nos marchés, de pouvoir accompagner la dynamique de la reprise. Il est aujourd’hui indispensable de pouvoir se retrouver, d’échanger en direct, de recréer du lien, de renouer des partenariats, surtout quand on est dans une phase de structuration de son activité, de recherche de partenariats, de valorisation de ses innovations. Les acteurs du marché ont besoin de pouvoir préparer et construire ensemble l’avenir.
Le salon BePOSITIVE se tiendra du 14 au 16 décembre 2021 à Lyon, avec une seule différence : le report de FlamExpo à 2023. Le mois de décembre n’est pas une bonne période pour organiser un évènement autour du bois énergie, notamment tout ce qui concerne l’appareil indépendant de chauffage au bois, puisque les acteurs sont en pleine saison. Malgré tout, il y a une très belle dynamique autour du salon. Nous constatons le retour de beaucoup d’entreprises sur la manifestation. Nous accueillerons aussi de nouveaux temps forts, comme le concours EnergieSprong par exemple.
Aujourd’hui, le secteur de l’énergie est celui qui bénéficie des aides les plus importantes. Les annonces du président Macron dans le cadre du plan France 2030, prévoyant un accompagnement de 8 milliards d’euros pour les énergies renouvelables, le confirment. Un certain nombre de plans et de dynamiques vont être mis en place autour de cela. C’est vraiment un choix vers une France décarbonée et résiliente.
De plus, cette crise a provoqué une prise de conscience écologique globale. Dans le plan de relance figure aussi un volet bas carbone concernant la filière bâtiment. En lien avec cela, depuis le confinement, il y a une explosion des travaux d’amélioration des logements. Parallèlement, la vente de maisons est en forte expansion, ce qui a fait bondir l’activité, malgré des difficultés d’approvisionnement. Et, autre facteur assez important aujourd’hui, la filière du bâtiment est devenue un secteur refuge pour un certain nombre de salariés : ceux des secteurs sinistrés se sont ainsi reportés sur le secteur du bâtiment, avec une dynamique de recrutement assez forte et je trouve que c’est plutôt porteur pour l’avenir.
Quelles sont les grandes thématiques du salon ?
Les thématiques choisies ont vocation à traiter à la fois des éléments pragmatiques et des éléments prospectifs, et elles nous permettent de structurer l’offre du salon : Quels fournisseurs faut-il mobiliser autour de la manifestation ? Quels publics faut-il amener ? Puis comment utiliser aussi ces thématiques pour créer du contenu autour des conférences ?
Les enjeux et les thématiques retenus sont bien évidemment le smart, la digitalisation de l’énergie, les matériaux biosourcés, tout ce qui va toucher aussi la seconde vie des matériaux et le réemploi, le bâtiment bas carbone, le 4.0. Et puis, les enjeux d’emploi et de formation parce que, qu’il s’agisse de la formation initiale ou de la formation continue, il y a une évolution forte des compétences et qu’en conséquence, il est nécessaire d’accompagner les filières par rapport à ces sujets-là.
Votre salon est un moment important pour les opérateurs de ces deux filières, pour prendre connaissance de la RE 2020 et se sentir accompagné dans sa bonne mise en application. Quels sont les moyens déployés pour cela ?
Je crois que l’objectif d’un salon professionnel est d’avoir un rôle informatif. C’est-à-dire que ceux qui n’auraient pas encore bien compris ou bien pris le temps de s’informer, tous ceux qui se questionnent sur la RE 2020 aujourd’hui peuvent trouver, à l’occasion de BePOSITIVE, des acteurs ou des interlocuteurs qui vont pouvoir les accompagner. Nous avons un public d’entreprises qui sont tout à fait différentes, allant de l’artisan qui travaille seul à la collectivité publique, au sein desquelles il n’existe pas les mêmes circuits d’information. C’est pourquoi il est important que le salon puisse avoir ce rôle informatif, mais aussi celui de mise en relation des personnes et des publics ; et là, la relation dans le cadre des salons en présentiel a toute son importance. Nous proposerons aussi beaucoup d’ateliers pratiques, de conférences. Nous avons notamment sollicité le président du Conseil supérieur de la construction, Christophe Caresche, qui viendra spécifiquement pour traiter des sujets de la RE 2020 en expliquant, dans le cadre de la conférence d’ouverture, comment le Conseil supérieur de la construction pilote le projet, envisage le plan de son déploiement. Ce moment, qui va donner la possibilité à ceux qui pilotent la RE 2020 de rencontrer ceux qui vont la mettre en œuvre et d’échanger avec eux, sera effectivement l’un des temps forts de ce salon.
Pour cette édition de BePOSITIVE, vous avez développé de nouveaux outils. Pouvez-vous nous parler de cet outil en ligne, le BePOSITIVE Connect ? Que propose-t-il aux acteurs ?
En fait, notre cœur de métier, c’est de mettre en relation les acteurs. Nous pensons que les différents systèmes qui ont été déployés durant la période de crise sanitaire vont aujourd’hui apporter un plus à nos évènements en présentiel. Ils ne les remplaceront pas parce qu’on a besoin de se rencontrer, on a besoin de sortir de chez soi. En revanche, on a effectivement peut-être besoin de pouvoir se connecter pendant le salon, mais pas uniquement à ce moment. Le BePOSITIVE Connect comprend en effet une plate-forme web et une application mobile qui sont accessibles à l’ensemble de la communauté de BePOSITIVE, qu’ils soient exposants, visiteurs ou partenaires. L’outil va fonctionner toute l’année et va permettre de faciliter les interactions et la mise en relation avec des rendez-vous d’affaires, du networking dans une temporalité qui est soit celle du salon, soit en dehors de celui-ci. Et ce qui nous intéresse, c’est de pouvoir aussi accompagner les marchés, de continuer à valoriser les animations, et d’être vraiment le lieu en présentiel et en distanciel et la plate-forme permettant cette mise en réseau tout au long de l’année.
Par ailleurs, quelles seront les évolutions prochaines dans l’offre de GL Events Exhibitions, organisateur de ce salon ?
On constate en cette sortie de crise sanitaire que les marchés de l’énergie évoluent et qu’il y a un besoin de les accompagner puisqu’un évènement professionnel accompagne la structuration d’une filière et l’aide dans son développement. Il devenait de ce fait opportun de créer pour le marché un évènement autour des systèmes énergétiques intelligents. Nous avons donc décidé de lancer Open Energies, qui se tiendra les années paires, en alternance avec BePOSITIVE ; la première édition aura lieu les 21 et 22 juin 2022 à Lyon. Open Energies sera le seul salon professionnel consacré à la digitalisation de l’énergie avec une vision globale, de la production aux usages, ce qui est une première en France. Cet évènement va se structurer autour de trois grandes thématiques : la digitalisation de l’énergie au service des usages, la performance énergétique du numérique et, enfin, la diversité des équipements.