En matière d’environnement, les entreprises françaises montrent l’exemple. Selon une étude récente, elles seraient en tête des classements sur les enjeux environnementaux. Innovations, initiatives, projets, RSE, le monde français des affaires est de plus en plus vert.
Avec la loi sur la transition énergétique, la France, qui rappelons-le a organisé la COP21, a obligé les entreprises françaises à publier leur bilan carbone. Si la législation pousse les entreprises à faire des efforts, elle est aussi un moteur qui incite à l’action d’une manière plus volontaire. À l’autre bout de la chaîne, les consommateurs et les fournisseurs attendent également de leurs partenaires des services de plus en plus verts.
Il y a également un phénomène générationnel. Là où les quadragénaires cherchaient avant tout des rendements, notamment dans leurs placements, les milléniaux, souvent créateurs d’entreprises et de start-up, cherchent des rendements bien sûr, mais aussi à donner du sens à leurs actions, en intégrant la dimension écologique dans leurs placements. C’est le cas par exemple des investissements dans des sociétés qui brillent par leurs activités durables, vertes.
Dans ce contexte mondial, la France se distingue. Car les entreprises les plus polluantes sont sud-africaines, australiennes, chinoises ou canadiennes, même si les investissements dans les sociétés responsables au sein de ces pays sont bien réels. En France, 97 % des entreprises ont une politique de réduction de CO2 et 84 % d’entre elles intègrent les objectifs de développement durable (ODD) dans leur communication interne et externe. Seulement 16 % des entreprises pensent que les ODD concernent d’abord les États et non le monde de l’entreprise. En revanche, au niveau mondial, tous les secteurs d’activité ont vu leur taux d’émissions de CO2 augmenter.
Mais la prise de conscience est bien là et cela se traduit par de véritables politiques volontaristes dans le développement durable. Les objectifs des entreprises ne sont d’ailleurs par forcément uniquement tournés vers le chiffre, le rendement à tout prix. Les ODD sont ainsi de plus en plus prioritaires et intégrés aux démarches RSE. En 2017, selon le classement Global 100 des cent entreprises mondiales les plus durables, la France se classait au deuxième rang, derrière les États-Unis, avec 12 entreprises figurant dans l’index international.