Une révolution dans la logistique est en train d’être menée. Pour la première fois en France, des drones industriels seront capables de transporter des charges très lourdes à Paris, à partir de la zone d’activité e‑Valley de Cambrai.
Cette gigantesque e‑Valley de Cambrai doit s’étendre sur l’ancienne base aérienne 103. Les grands moyens vont être déployés. Pour la première fois en Europe, un véritable écosystème entièrement voué à l’e‑commerce va s’étendre sur 320 hectares, avec plus de 700 000 mètres carrés d’entrepôts. Il s’agit d’un immense espace de stockage, mais aussi d’un parc très performant pour les webmarchands et les e‑logisticiens. Les pistes d’atterrissage de l’ancienne BA 103 sont toujours opérationnelles. Il ne s’agit plus de faire décoller les avions de chasse de l’armée de l’Air, mais bien les nouveaux drones d’Airbus : les QuadCruiser.
Ces appareils décolleront verticalement, seront électriques et capables de transporter des charges allant de 300 kilos à 1 tonne. Le QuadCruiser a d’abord été imaginé pour les livraisons d’urgence comme les poches de sang, les organes pour des transplantations, mais aussi du matériel industriel pour des usines en difficulté ou à l’arrêt. Ce drone permettra de rallier Paris en 35 minutes chrono, et Bruxelles en 20 minutes ! Un record pour le monde de la logistique et des transports qui vit une véritable révolution technologique.
L’accord-cadre a été signé lors du salon du Bourget entre Survey Copter, filiale d’Airbus, et Hauts-de-France Innovation Développement (HDFID), l’agence du conseil régional des Hauts-de-France. Cet accord doit permettre d’évaluer les possibilités de développement économique avec les livraisons par drones, de déceler les marchés potentiels, mais aussi les clients et de régler les questions réglementaires (autorisations de survol des centres urbains qui sont aujourd’hui totalement interdits). Comme aux États-Unis, avec les négociations entre la FAA (Federal Aviation Administration) et Amazon, la direction de l’aviation civile française est partie prenante de cet accord. Les premiers drones de fret aériens devraient pouvoir voler d’ici à trois ans.
Airbus travaille également sur un projet de drone de livraison (Skyways) capable de livrer les navires à partir des rives et des ports ou de récupérer des marchandises sur les bâtiments dans une sorte de « dernier kilomètre marin ». Des tests ont été effectués à Singapour.