Le récent rapport de la société britannique DS Smith, spécialisée dans l’emballage en carton et en plastique, réalisé en partenariat avec Forbes Insights, démontre que près d’un quart des conteneurs maritimes transportent du vide. Réduire ces espaces vides, équivalant à 61 millions de conteneurs par an, ferait économiser 122 millions de tonnes d’émissions annuelles de CO2 et près de 46 milliards de dollars.
La situation serait plus grave dans l’e‑commerce, car le vide représente près de 45–50 % des emballages et atteint 60 % dans le cas des produits en verre.
En dehors du coût économique et écologique, ces espaces inutilisés engendrent des coûts supplémentaires dus au transport terrestre, au gaspillage de matière et aux déchets produits.
Quelles sont les raisons de l’existence de ces espaces inutilisés dans les emballages ? Le rapport cite l’usage par les e‑commerçants (à l’exception de quelques entreprises comme Metro, Unilever, Bed, Bath and Beyond, Peapod…) de cartons standards surdimensionnés dont les espaces vides sont comblés par des coussins d’air, du papier ou du polystyrène ; mais aussi le coût engendré par le choix d’emballages plus efficients, que 59 % des 370 cadres dirigeants interrogés considèrent comme prohibitif, sans tenir compte des économies parallèlement engendrées.
Pourtant, les jeunes générations sont de plus en plus exigeantes du point de vue de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et considèrent que les déchets d’emballage représentent un problème environnemental majeur.