La loi Mobilité, adoptée par l’Assemblée nationale le 18 juin 2019, prône l’idée de la transition vers une mobilité plus propre. La France devient le premier pays européen à inscrire dans la loi l’objectif d’une neutralité carbone des transports terrestres d’ici à 2050. Cet objectif devra être atteint en passant par une étape intermédiaire de réduction de 37,5 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et l’interdiction de vendre des voitures à énergies fossiles carbonées d’ici à 2040. Ce dernier point, mesure phare de la loi, semble être très controversé. Les usagers considèrent que la période de 21 ans est assez courte pour que la transition vers des véhicules propres puisse être assurée dans les meilleures conditions, alors que les syndicats plaident pour l’interdiction de la vente des véhicules essence et diesel dès 2030. Selon eux, le pays pourrait ainsi respecter les normes climatiques tout en restant compétitif. Dans le cas contraire, la France risque d’être en retard par rapport à ses voisins européens, des points de vue climatique et économique, étant donné que d’autres pays et d’autres constructeurs s’engagent déjà à mettre en place cette mesure à un horizon beaucoup plus proche. La Norvège prévoit ainsi d’interdire la vente de véhicules polluants dès 2025.
Les syndicats pointent par ailleurs le risque de casse sociale, car près de 40 % des emplois dans l’industrie automobile devront être supprimés.