Le prototype à hydrogène LMPH2G a participé au tour d’ouverture de la mythique course des 24 Heures du Mans créée en 1923 par l’Automobile club de l’Ouest (ACO). Fruit de la collaboration « Mission H24 » entre l’ACO, GreenGT, un groupe de haute technologie spécialisé dans la recherche et le développement dans l’univers de la mobilité de systèmes de propulsion électrique hydrogène de haute puissance (pile à combustible) et Total pour l’avitaillement, cette première mondiale promeut bien entendu la technologie hydrogène. Avec ses performances de 0 à 100 km/h en 3,4 s, plus de 300 km en vitesse de pointe et ses moteurs développant 653 ch à 13 000 tours, elle a tout d’une grande, même l’autonomie. La transition énergétique va donc être sportive. Au-delà du symbole que constitue ce premier tour de piste en 2019, c’est bien la course qui est visée ici. Or de nombreux progrès dans l’automobile trouvent leur origine dans les compétitions. Introduire l’hydrogène en course relève du défi, mais un défi sensé, tangible, car les technologies existent déjà.
Ce projet est un premier pas résolu vers une mobilité décarbonée, raisonnée et responsable, une évidence pour les partenaires du projet.
Reconnues comme la course la plus éprouvante au monde, les 24 Heures du Mans ont érigé et toujours appliqué ce principe : le futur dans la course. Après avoir validé avec succès la traction avant, les freins à disque, l’injection directe, le moteur à turbine, le moteur rotatif, le turbo, le diesel ou encore l’hybride, l’ACO s’engage aujourd’hui pour la mobilité hydrogène, avec Le Mans 2024 en ligne de mire. Cent un ans après les premières 24 Heures du Mans, la course mythique sera-t-elle gagnée par un véhicule hydrogène ?
Texte : Jérome Bouché • Photographie : Frédéric Gaudin (ACO)