Révolution dans l’automobile : la fin des moteurs Diesel et essence est programmée pour 2040. À l’heure où la Chine annonce son intérêt pour la mobilité hydrogène, les constructeurs vont devoir passer la vitesse supérieure. Car cette loi allume sans conteste le deuxième étage de la fusée hydrogène : accrochez vos ceintures !
La fin des ventes de voitures à énergies fossiles carbonées d’ici à 2040 est inscrite dans la loi. Élisabeth Borne, ministre des Transports, a salué l’adoption le 18 juin 2019 par l’Assemblée nationale de l’article inscrivant l’objectif d’atteindre la neutralité carbone des transports terrestres d’ici à 2050.
Pour y parvenir, le projet de loi fixe également une trajectoire intermédiaire claire, en cohérence avec les objectifs de l’Union européenne, du Plan climat et de la Stratégie nationale bas carbone, avec deux étapes :
• la réduction de 37,5 % des émissions de CO2 d’ici à 2030 ;
• la fin de la vente de voitures utilisant des énergies fossiles carbonées d’ici à 2040.
Pour Élisabeth Borne, « avec le projet de loi d’orientation des mobilités, nous définissons non seulement un cap à tenir, mais aussi et surtout les outils et moyens pour relever avec succès ce défi ». En effet, le projet de loi comporte les outils nécessaires pour répondre à un double objectif :
• soutenir le développement des modes de déplacement les moins polluants ;
• encourager la transition vers des véhicules propres.
C’est notamment le cas avec :
• la réorientation des investissements pour des transports propres au quotidien. Le projet de loi prévoit une hausse de 40 % des investissements de l’État dans les transports durant le quinquennat (13,4 milliards d’euros) et une réorientation claire en faveur des transports du quotidien plutôt que la construction de nouveaux grands projets. Les trois quarts des investissements dans le quinquennat seront ainsi consacrés au secteur ferroviaire ;
• le succès de la prime à la conversion pour remplacer les véhicules les plus polluants par des véhicules propres. Le montant de la prime est revu à la hausse : jusqu’à 4 000 € pour l’achat d’un véhicule thermique neuf ou d’occasion et jusqu’à 5 000 € pour un véhicule électrique ou hybride rechargeable neuf ou d’occasion. Par ailleurs, un bonus écologique allant jusqu’à 6 000 € peut également être versé pour l’achat d’un véhicule électrique neuf ;
• le soutien à l’acquisition des véhicules propres, avec le bonus pour les voitures électriques et hydrogène neuves et le suramortissement pour les poids lourds fonctionnant au gaz ou à l’hydrogène, ou électriques ;
• les objectifs de transition du parc automobile professionnel, qui portent sur les flottes publiques, les flottes d’entreprises et celles de taxis et de VTC ;
• l’objectif de multiplier par 5 d’ici à 2022 des points de recharge publics pour les véhicules électriques ;
• un plan pour faire du covoiturage une solution pour les trajets du quotidien ;
• la mise en œuvre d’un Plan vélo inédit avec pour objectif de tripler la part modale du vélo d’ici à 2024 (de 3 à 9 %) ;
• l’ambition portée par la France au niveau européen et international d’inscrire les secteurs aérien et maritime dans la transition écologique.
L’Assemblée nationale et l’hydrogène L’audition a porté sur les modes et les coûts de production ainsi que sur les modalités de déploiement de l’hydrogène. Les questions de l’utilisation de l’hydrogène dans le domaine des transports, notamment pour les véhicules particuliers, et de sa place dans le mix énergétique ont également été abordées. |