Le groupe d’Elon Musk, le constructeur américain de voitures électriques Tesla, aurait conclu un accord préliminaire avec les autorités de Shanghai pour construire une usine en Chine, sans devoir s’associer à un partenaire local. C’est une première en Chine, car la réglementation actuelle impose aux constructeurs étrangers souhaitant produire en Chine de créer une coentreprise détenue à 50 % au moins par un acteur local.
Pour ce faire, Tesla aurait décidé d’installer son usine dans la zone franche de Shanghai et de profiter d’un assouplissement de la réglementation chinoise, prévu en 2018. La Chine envisagerait d’autoriser les constructeurs automobiles étrangers à créer des usines de véhicules électriques en propriété exclusive dans ses zones de libre-échange.
Le choix de s’installer hors de l’espace douanier chinois coûtera à Tesla la taxe d’importation de 25 %, comme il le fait déjà pour ses véhicules acheminés des États-Unis. Combiné à la TVA chinoise de 17 %, ce chiffre explique le prix très élevé des voitures Tesla en Chine. Les frais de transport ne représentant que 1 % du prix des modèles les plus coûteux de Tesla, la démarche du groupe démontre son choix de conserver la propriété intellectuelle, sa volonté de préserver au maximum ses secrets de fabrication et d’éviter les transferts de technologies. Il n’aura pas non plus à partager les bénéfices de l’opération en cas de succès.