L’évaporation pourrait devenir une nouvelle source d’énergie renouvelable, comme le démontre l’étude menée par un biophysicien de l’université de Columbia (États-Unis), le Dr Ozgur Sahin. Si cette nouvelle technologie pouvait être utilisée dans la réalité, elle pourrait fournir les deux tiers de l’électricité utilisée aux États-Unis.
En 2015, le Dr Sahin présentait ce qu’il appelle le moteur d’évaporation, qui utilisait des spores bactériennes. Les spores, qui gonflaient lorsqu’elles absorbaient de l’eau, étaient fixées de chaque côté d’un morceau de ruban. Le changement d’hygrométrie fléchissait le ruban, actionnant un moteur rotatif.
Plus tard, il a placé ses bandes à l’intérieur d’un récipient rempli d’eau. Certaines étaient attachées à un volet. Le soleil faisait évaporer l’eau, l’air devenait humide, étirant la bande et ouvrant le volet. L’air extérieur, provoquant la chute du taux d’humidité, contractait les bandes et fermait le volet. Une partie de l’énergie produite servait à contrôler le volet, mais il en restait assez pour faire rouler des voitures miniatures ou alimenter une petite lampe.
Dans Nature Communications, le Dr Sahin a démontré que si les moteurs étaient placés sur des lacs et des réservoirs à travers l’Amérique, ils pourraient produire 15 W par mètre carré dans les bonnes circonstances, et 325 GW à l’échelle nationale, même sans exploiter les Grands Lacs. Cela équivaut à 69 % de l’électricité consommée par les États-Unis.
Bien que l’évaporation soit principalement provoquée par la lumière du soleil et par le vent, elle ne s’arrête jamais même la nuit, où elle ne fait que ralentir.