Une équipe du Caltech (California Institute of Technology) a présenté à la conférence de l’OSA (Optical Society) une innovation dans le domaine des systèmes optiques pilotés en phase : un appareil photo pas plus épais qu’une feuille de papier et qui se dispense d’optiques.
L’appareil, un carré de 1 mm sur 1,2 mm, dispose de plusieurs angles d’ouverture, d’un mode fisheye et peut zoomer instantanément. De plus, grâce à son ultrafinesse (quelques microns), il peut s’intégrer à n’importe quel support comme une montre, des lunettes, voire du tissu. Ali Hajimiri, directeur de l’équipe, suggère qu’il pourrait photographier l’univers à des résolutions jusque-là jamais atteintes avec un encombrement minimal. Car, en théorie, l’appareil ne connaîtrait aucune limite de résolution et pourrait aller jusqu’au gigapixel, soit 1 000 fois plus qu’une image prise avec un appareil numérique de 1 mégapixel.
Le prototype est une feuille plate dotée d’un réseau de 64 photodétecteurs fonctionnant comme de minuscules antennes réglées pour capter la lumière. Chaque récepteur peut être individuellement contrôlé par ordinateur. Les photodétecteurs peuvent être manipulés en une fraction de seconde pour créer l’image d’un objet alentour, sans avoir besoin de pointer l’appareil, c’est-à-dire sans mouvement mécanique comme c’est le cas avec un appareil classique.
Si les premiers essais n’ont pour l’instant fourni qu’une image en basse résolution, la capacité de l’appareil à prendre précisément et rapidement en charge les rayons lumineux rend théoriquement possibles des prises de vue en quelques secondes, quel que soit le type de rayonnement, y compris l’infrarouge.