Désormais intégré au groupe international ALS, le laboratoire continue de se positionner comme un acteur clé dans les analyses environnementales en Europe.
À l’origine, WESSLING est un laboratoire spécialisé dans l’analyse environnementale de l’eau, de l’air et du sol afin de détecter des pollutions. Au fil des années, nous avons développé de nombreux services connexes, comme l’agroalimentaire, la cosmétique ou encore la détection d’amiante et de microplastiques. Nous travaillons également sur les matières premières et les produits associés. Le laboratoire a récemment intégré le groupe ALS. Nos activités restent les mêmes, ce qui fait de WESSLING une véritable unité locale solide intégrée à un réseau international.
Un partenaire de confiance pour les diagnostics environnementaux
Nos clients sont principalement des acteurs de la dépollution, notamment les bureaux d’études qui, dans le cadre de leurs diagnostics environnementaux, nécessitent des analyses de pollution des sols avant tout projet de modification, transformation ou travaux. Nous sommes également mobilisés afin d’évaluer les impacts environnementaux sur des friches industrielles, des zones de déversement ou à la suite d’accidents ayant pu engendrer des fuites ou divers déversements.
Notre expertise est sollicitée en amont de projets classés ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement), pour lesquels un état des lieux des sols, eaux et air est indispensable avant la construction. Nous réalisons également des diagnostics sur les grandes infrastructures traversant des milieux sensibles afin d’évaluer l’impact écologique des aménagements prévus.
De plus, nous intervenons lors de transactions immobilières pour des diagnostics avant-vente ainsi que sur des sites orphelins, c’est-à-dire des sites industriels abandonnés pris en charge pour réhabilitation. Enfin, nous assurons la surveillance des milieux aqueux tels que les cours d’eau, rivières et stations d’épuration, assurant ainsi un suivi environnemental global.
Selon les situations, nous intervenons directement sur place ou recevons des échantillons envoyés par les clients afin d’effectuer les analyses. L’objectif est d’obtenir une vue d’ensemble des substances présentes, en fonction des activités industrielles passées du site.
Une application de l’IA prometteuse et efficace
Nous avons initié des actions permettant de réduire notre consommation de solvants. C’est un enjeu majeur pour notre démarche RSE afin de limiter notre impact environnemental. Pour y parvenir, nous avons mis en place des pré-diagnostics d’échantillons qui nous permettent de réduire le nombre d’analyses à effectuer.
En partenariat avec Tellux, nous continuons de développer un système de pré-diagnostic utilisant un banc de pré-test à caméra hyperspectrale. Il nous permet d’évaluer les teneurs en hydrocarbures et en carbone organique avant l’analyse complète. Nous identifions ainsi si l’échantillon se situe dans une gamme haute, moyenne ou basse de pollution. Ce pré-diagnostic, bien qu’indicatif, nous aide à réaliser l’analyse approfondie en une seule fois, ce qui est particulièrement innovant. Le banc de diagnostic se perfectionne en continu grâce à l’intelligence artificielle. À chaque pré-diagnostic, nous lui transmettons les résultats analytiques détaillés, lui permettant ainsi de renforcer ses prédictions. Nous espérons étendre cette technologie à d’autres paramètres dans le futur.
La robotisation au service de la productivité
Grâce à l’expertise d’ALS et de son avancée technologique en robotisation, nous disposons de laboratoires largement automatisés pour les tâches répétitives. Nous explorons ainsi comment intégrer ces solutions dans nos processus afin d’améliorer le confort de nos équipes tout en optimisant l’efficacité et la productivité. Ce projet est particulièrement novateur, car il repose sur des robots conçus en interne par ALS et non sur des modèles commerciaux.
Un système révolutionnaire de filtration d’eau
Aux côtés du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), nous sommes actuellement en train de développer un système de filtration d’eau. Actuellement partiellement biosourcé, il est basé sur un coproduit largement disponible en région Rhône-Alpes. L’objectif est de le revaloriser afin de concevoir divers types de filtres, comme des filtres à cartouches ou membranaires, capables de retenir la quasi-totalité des polluants organiques. Ces filtres pourraient, à terme, dépolluer complètement une eau contenant des micropolluants tels que des hormones, résidus plastiques, substances perfluorées, médicaments ou perturbateurs endocriniens. Les premiers tests sont prometteurs, bien que le projet soit toujours en développement.
Les filtres sont conçus pour agir comme un système d’épuration dit quaternaire dans les stations de traitement des eaux. Actuellement, ces installations éliminent entre 85 et 95 % des polluants, mais laissent s’échapper les 5 à 15 % restants dans l’environnement. Cette fraction contient des micropolluants que les systèmes actuels ne réussissent pas encore à traiter efficacement. Ce sont malheureusement eux qui ont aujourd’hui des effets désastreux sur l’environnement. Bien que certaines stations aient déjà commencé à investir dans des solutions, les systèmes actuels sont coûteux, encombrants et nécessitent d’importants volumes de charbon actif. Notre projet de filtres à cartouches vise à offrir une solution plus compacte, plus efficace, régénérable avec un objectif de dépollution supérieur à 99 %. Une fois la cartouche saturée, elle est récupérée, régénérée, puis à nouveau mise à disposition du client. Bien qu’ils soient présents en très petites quantités, à l’échelle micro ou nanogramme par litre, les micropolluants posent un défi majeur. Ce projet, qui reçoit le soutien financier de l’Ademe, est prometteur et pourrait représenter une avancée majeure pour la protection de l’environnement.
Un diagnostic de bioaccessibilité des métaux
Nous travaillons actuellement également sur la bioaccessibilité des métaux, car il est devenu évident que considérer la concentration totale d’un métal comme critère de dangerosité est une approche imparfaite. En partenariat avec le laboratoire Junia de l’université de Lille, nous avons mis au point un diagnostic de bioaccessibilité des métaux. La mesure de leur taux, en comparaison aux seuils légaux, offre une approche plus ciblée pour rationaliser les efforts de dépollution. Par exemple, si un site contaminé montre une bioaccessibilité de 50 % pour le cadmium, seule la moitié de la concentration totale nécessitera une intervention. Ce diagnostic est essentiel pour les professionnels de la dépollution, car il aide à éviter des actions coûteuses et parfois contre-productives, en optimisant les efforts de manière plus réaliste et efficace.