La France progresse résolument vers une transition énergétique grâce aux Écosystèmes territoriaux hydrogène, une initiative majeure inscrite dans la révision de la stratégie nationale. Depuis 2018, les appels à projets ont généré 35 écosystèmes répartis dans tout le pays, métropole et outre-mer inclus. Lancé en 2020 avec un financement public cumulé de 320 millions d’euros sur un budget total de 1,2 milliard, cet appel a soutenu 46 projets.
Actuellement, ils représentent une capacité d’électrolyse de 80 MW, produisant environ 8 000 tonnes d’hydrogène décarboné par an. Ces écosystèmes prévoient la mise en place d’une centaine de stations, alimentant plus de 820 bus et véhicules lourds. Parmi eux, le projet ZEV en Auvergne-Rhône-Alpes se démarque, cependant la mobilité hydrogène ne se limite pas aux routes, comme en témoigne le projet de barge Elemanta H2 dans le port de Rouen.
Cette initiative est estimée à une réduction annuelle de 103 000 tonnes d’émissions de CO2, propulsant la France vers ses objectifs environnementaux. En parallèle, l’État soutient la réindustrialisation avec une quinzaine de projets, dont 8 visent une production massive d’hydrogène au sein des bassins industriels.
La stratégie actuelle vise à coordonner le développement des réseaux d’hydrogène, créant des liens entre les pôles de consommation massifs, semi-centralisés et diffus. La directive AFIR jouera un rôle crucial dans ce maillage territorial, établissant ainsi les bases d’une révolution énergétique et industrielle en France.