Christelle Simothe, cheffe de projets Énergie et développement durable et ingénieure d’affaires Biométhane nous donne un aperçu de ses activités et de ses responsabilités au sein de GRDF.
Pour quelle branche de GRDF travaillez-vous et quelles sont vos missions ?
Je suis ingénieure d’affaires à la Direction clients territoires, au service biométhane. Dans cette équipe, nous sommes à l’écoute des attentes des producteurs de biométhane, et offrons nos conseils aux unités en fonctionnement et aux porteurs de projet. Nous animons la filière avec les constructeurs et les institutions et participons aussi à des forums, des salons comme le Salon de l’agriculture ou Expobiogaz. Nous organisons des visites d’unités de méthanisation.
GRDF soutient les producteurs sur des programmes d’innovation animés sur le terrain par les ingénieurs d’affaires. Pour ma part, j’accompagne les porteurs de projets de la phase de réflexion à la concrétisation de leur projet : faire évoluer les projets est fondamental. J’effectue un travail prospectif pour développer de nouveaux projets de biométhane et répondre à l’objectif ambitieux de GRDF d’avoir 100 % de gaz vert dans les réseaux à l’horizon 2050.
Quelle formation avez-vous suivie pour accéder à votre métier ?
J’ai une formation scientifique : un Deug Sciences de la vie, une maîtrise Génie de l’environnement et un master spécialisé en aménagement du territoire et gestion de projets.
Pourquoi ce choix ?
Par conviction. Je me sens proche du monde agricole, du service public. Je veux jouer un rôle dans la diversification des activités agricoles et participer à un virage énergétique grâce à la production d’un gaz renouvelable et local.
Quelles sont les compétences et les qualités requises pour un ingénieur d’affaires en biométhane chez GRDF ?
Il faut connaître le fonctionnement de la méthanisation, des réseaux de gaz, posséder une culture industrielle sur les process et avoir quelques rudiments en agronomie. Les autres qualités requises sont la capacité d’analyse, d’écoute, d’adaptation aux changements réglementaires et à différentes situations, la pugnacité pour continuer à développer de nouveaux projets.
Quelles sont les tâches régulières de votre métier ?
Le suivi des projets, des unités en injection, du bon déroulement des chantiers en cours, l’animation de nouveaux porteurs de projet. l’organisation de réunions d’information.
Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontée au quotidien ?
Montrer et prouver qu’il est de notre intérêt de conserver la place du gaz surtout lorsqu’il devient renouvelable et local, que le biométhane est une des solutions pour participer à l’indépendance énergétique de la France. Nous sommes confrontés à un marché en évolution très forte : nouvelles réglementations, enjeux de financement, enjeux territoriaux, efficacité économique… il faut être à l’écoute, innover.
Quels sont les aspects de votre métier que vous préférez ?
Le contact avec le monde agricole, la richesse des échanges et la possibilité de participer à la transition énergétique en étant acteur de l’évolution des réseaux de gaz.
Diriez-vous que votre métier a du sens ? Pourquoi ?
Oui, il contribue à la transition énergétique, avec la sortie des énergies fossiles et une production non délocalisable. Il prend part à une révolution gazière, et indirectement à une révolution agricole avec une diversité de l’activité, des pratiques plus respectueuses de l’environnement et la décarbonation des transports. Tous ces aspects sont en accord avec mes convictions, c’est ainsi que mon métier prend tout son sens.