L’Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV) fédère les acteurs publics, économiques et industriels français pour accompagner le développement de l’usage carburant, hier du gaz naturel et aujourd’hui des gaz renouvelables en France. Elle a pour mission de promouvoir la place du bioGNV, ou biométhane carburant, dans le mix énergétique.
Présentation de l’association
« Notre association compte près de 120 membres parmi lesquels des constructeurs de véhicules, des équipementiers de l’industrie gazière, des motoristes, des équipementiers de l’industrie automobile, des distributeurs et des fournisseurs d’énergie, des sociétés de transport collectif urbain, des entreprises de collecte d’ordures ménagères et des collectivités locales. »
Économie circulaire et développement durable
« Le bioGNV représente avant tout une alternative sérieuse au pétrole pour décarboner le transport routier de marchandises et de voyageurs, mais il est aussi un catalyseur de projets de développement durable des territoires. À l’AFGNV, nous avons mis en avant cette dimension du bioGNV à travers une série de reportages intitulée « Les plus belles histoires du bioGNV ». Le dernier reportage, qui sera diffusé prochainement, est consacré au territoire à énergie positive des Monts du Lyonnais qui réunit agriculture locale, circuits courts alimentaires, valorisation de déchets, production d’énergie renouvelable et mobilité décarbonée. »
Un vivier d’emplois
« Le bioGNV recouvre plusieurs domaines. En premier lieu, on trouve les métiers de la production de bioGNV au travers de la conception, la construction et l’exploitation des unités de méthanisation. Puis viennent les métiers de la distribution du bioGNV à travers la construction des stations d’avitaillement. Au 31 décembre 2022, plus de 600 stations BioGNV/GNV sont en service en France (dont 285 stations publiques). Enfin nous trouvons les métiers de l’utilisation du bioGNV à travers la construction automobile. Pour mémoire, près de 30 000 véhicules GNV, dont une majorité de poids lourds, circulent en France. Les moteurs bioGNV sont des moteurs thermiques classiques ayant subi quelques adaptations pour pouvoir être utilisés avec du méthane. Ce dernier point est un atout important du bioGNV car il permet, comme les biocarburants liquides, de maintenir l’emploi actuel dans l’industrie automobile (construction et maintenance) tout en répondant à l’exigence de baisse drastique des émissions de CO2 des véhicules. »
L’avenir du bioGNV
« Si l’avenir du bioGNV se jouait dans les territoires français, je serais résolument optimiste. En effet, dans un contexte de crise énergétique sans précédent en 2022, notre filière a fait preuve de résilience, soutenue par les collectivités territoriales et les acteurs du transport routier. Malheureusement, l’avenir du bioGNV se joue, cette année, au niveau de l’Europe. Le 14 février dernier, la Commission européenne publiait sa proposition de règlement CO2 pour les véhicules lourds du transport routier de marchandises et de personnes : à l’horizon 2030 pour les bus et 2040 pour les poids lourds et les autocars, seules les technologies électriques et hydrogène seraient autorisées pour renouveler ces véhicules. Notre filière se bat pour infléchir la position de la Commission. Nous avons d’ailleurs réuni plus de 200 acteurs (collectivités et instances économiques, syndicats d’énergie, acteurs du transport et acteurs de l’énergie…) qui ont signé une tribune réclamant la préservation d’une place pour le bioGNV dans le futur règlement européen CO2 pour les véhicules lourds. »