Après avoir accompagné plus de 150 adultes en reconversion professionnelle à Paris puis à Lyon, La Solive a ouvert un nouveau campus sur l’île de Nantes en mars. En multipliant ses implantations sur le territoire français, elle entend ainsi répondre aux objectifs fixés par l’État. D’ici à 2030, l’école contribuera à former les 300 000 professionnels nécessaires pour atteindre les objectifs de rénovation des logements et de neutralité carbone du bâtiment.
Green Innovation. L’école La Solive a ouvert un nouveau campus à Nantes. Quel est son objectif ?
Joséphine Thomazo. Le campus de Nantes est le troisième campus lancé par La Solive après ceux de Paris et de Lyon. Notre volonté était de proposer cette opportunité aux habitants des Pays de Loire et même plus largement du Grand Ouest qui nous sollicitent en nombre. Dans cette région, le secteur de la rénovation énergétique est particulièrement porteur (50 000 rénovations privées accompagnées par l’Anah en Pays de la Loire en 2022) et le marché des professionnels se structure vite. Nous souhaitons accompagner cet élan pour répondre au besoin de massification des rénovations énergétiques.
Parlez-nous de la formation proposée par l’école La Solive et les candidats concernés.
La Solive propose aujourd’hui deux formations courtes en format bootcamp, professionnalisantes et certifiantes sur des métiers en tension de la rénovation énergétique. Notre formation “chef de projet rénovation énergétique” (niveau Bac+2) permet de développer en trois mois toutes les compétences nécessaires pour concevoir et accompagner des clients dans la réalisation de travaux de rénovation énergétique performante. Notre formation “installateur de pompe à chaleur” (niveau CAP) permet de former en huit mois des techniciens sachant poser, raccorder et mettre en service des pompes à chaleur.
L’innovation de nos formations réside dans leur format court et stimulant, l’application de pédagogie inversée avec une plateforme élève en support et l’importance accordée à la pratique.
Nos formations s’adressent à des adultes en reconversion professionnelle qui viennent de tous secteurs (BTP, agroalimentaire, bancaire, audiovisuel, etc.). Les sélections pour intégrer nos formations se font via des entretiens de motivation pour nous assurer de la cohérence du projet professionnel et des tests techniques pour valider que le candidat pourra bien suivre le rythme intense de la formation.
Quels sont les besoins en main‑d’œuvre du secteur de la rénovation énergétique, en France et en Pays de la Loire ?
En France, il faut former 300 000 nouveaux entrants dans la rénovation énergétique pour atteindre 600 000 professionnels d’ici 15 ans. Aujourd’hui, 150 000 postes sont déjà à pourvoir. Ce sont des métiers ancrés dans la transition écologique. Le secteur de la construction est un des secteurs les plus tendus en termes de recrutement, deux recruteurs sur trois ont des difficultés à recruter. La pénurie de candidats est le motif le plus régulièrement avancé par les employeurs. France Compétence cite les métiers de chef de projet en rénovation énergétique et de technicien d’installation et de maintenance des systèmes énergétiques dans la liste des métiers émergents.
Tous les élèves de notre première promotion nantaise ont eu rapidement des réponses favorables pour effectuer des stages chez des professionnels du secteur (bureau d’étude, entreprise de travaux, AMO, etc.) à l’issue de leur formation. C’est un signal fort montrant qu’ils sont très attendus sur le marché.