Alors que la méthanisation remplit de nombreuses conditions favorisant une économie circulaire et que la dynamique est bien réelle avec des mises en service de sites qui se multiplient, la filière présente en réalité un fort ralentissement du déploiement des projets.
Les années 2022 comme 2023 affichent une dynamique positive, mais il faudra une ambition réhaussée à la hauteur du potentiel de la filière qui annonce près de 60 TWh de biométhane (injection) et de biogaz (cogénération) combinés, contre environ 12 TWh aujourd’hui.
Plus de 1 400 sites de méthanisation sont opérationnels en France selon le ministère de la Transition énergétique au 1er janvier 2023, dont plus de 1 200 installés à la ferme. Plus de 440 sites, soit 85 % des sites en injection, produisent du biométhane issu du monde agricole. Si le développement du biogaz et du biométhane est aujourd’hui affiché comme un vecteur de souveraineté et a été cité plusieurs fois ces derniers mois par le gouvernement, le décalage entre les paroles et les actes inquiète la filière.
L’année 2023 va cependant voir se succéder des textes majeurs pour l’avenir énergétique du pays en engageant aussi les territoires à se préparer à de nouvelles dispositions (stratégie française énergie climat, loi de programmation pluriannuelle de l’énergie, loi sur le tri des déchets alimentaires…).