La banquise antarctique connaît une réduction extrême en 2022, car même avant l’arrivée de l’été austral, elle enregistre lundi 13 février une superficie de 1,91 million de km², soit l’étendue la plus faible depuis le début des relevés satellites, en 1979.
Selon l’une des hypothèses émises par les scientifiques, un réchauffement des océans aurait fait fondre la banquise sous sa surface. Une autre pointe sur un épisode de chaleur sans précédent en 2022, cette fois de l’air, avec des températures jusqu’à 40 °C supérieures aux normales de saison. Quelle que soit la raison, ce phénomène aggrave le dérèglement climatique de la région, formant un cercle vicieux. D’une part, la disparition de la banquise expose les plateformes flottantes bordant la calotte glaciaire à l’action des vagues et à des températures plus élevées, entraînant la rupture des zones les plus fragiles. Or, ces parties côtières font office de « bouchons » pour les glaciers qui sont en amont, ralentissant leur écoulement vers la mer.
L’ouest de l’Antarctique abritant des glaciers géants, leur fonte entraînerait l’élévation du niveau des mers jusqu’à quelques mètres.
Photo ci-dessus : La banquise près de l’île Adélaïde.