Une grande concertation nationale sur le mix énergétique intitulée « Notre avenir énergétique se décide maintenant » a été lancée le 20 octobre 2022. Elle répond à deux grands objectifs : discuter des enjeux de la transition énergétique – atteindre la neutralité carbone en 2050 et sortir de notre dépendance aux énergies fossiles – et de ses implications concrètes sur nos modes de vie ; et permettre à chacun de s’exprimer sur les mesures prioritaires à mettre en œuvre dans un esprit de souveraineté énergétique, de justice sociale et d’égalité territoriale.
Dans le contexte de la révision de la Stratégie française sur l’énergie et le climat (SFEC), la production d’énergies renouvelables prend toute son ampleur. Un acteur comme Wessling accompagne des producteurs d’énergies renouvelables afin de rendre leurs activités beaucoup plus productives et d’augmenter la qualité de leur production. Dans l’Hexagone, Wessling est présent à Lyon, à Paris et à Lille où la société réalise des analyses au sein de ses laboratoires accrédités et propose diverses prestations. Son activité comprend des analyses environnementales (eau, sol, air, amiante) et agroalimentaires, des tests sur biens de consommation et produits cosmétiques, mais également des analyses d’air intérieur et de déchets (organiques et énergétiques). Robin T’Jampens, responsable du pôle de valorisation des déchets chez Wessling France, nous répond sur les compétences et expertises de la société en matière d’énergies renouvelables.
Green Innovation. Nous avons mis en lumière à plusieurs reprises votre expertise et votre accompagnement pour les unités de méthanisation. Pouvez-vous rappeler quel type d’accompagnement vous proposez aux producteurs de biogaz ?
Robin T’Jampens. Wessling accompagne les exploitants d’unités de méthanisation et les bureaux d’études de A à Z dans leurs projets liés au biogaz. Concrètement, nous testons le pouvoir méthanogène, la qualité des intrants, du digestat, du milieu de digestion et du biogaz produit, nous réalisons le suivi biologique ainsi que des recherches de pertes de gaz sur site. Nous proposons donc tous types d’analyses et d’accompagnement : depuis le début du projet jusqu’au suivi régulier des unités de méthanisation.
Parmi vos nombreuses activités d’analyse, vous proposez votre expertise en matière de valorisation des déchets et au final la transformation des déchets en ressources. Pouvez-vous nous en dire plus sur les potentiels de valorisation des déchets ?
Nous le savons depuis longtemps : les déchets ont de la ressource et il faut l’exploiter. Aujourd’hui, la tendance s’accélère et il est grand temps pour notre planète ! Nous voyons plusieurs pistes de valorisation de déchets et, outre la méthanisation, nous accompagnons les acteurs pouvant produire de l’énergie depuis des combustibles solides de récupération, les « CSR ». Source d’énergie à la mode compte tenu du contexte géopolitique actuel, les combustibles de récupération (CSR, combustibles solides de récupération et CLS, combustibles liquides de substitution) font l’objet d’une qualité croissante. Ils sont aujourd’hui bien implantés dans le mix énergétique, notamment pour les industries énergivores.
Pour toujours mieux accompagner ses clients dans la valorisation des déchets, Wessling détermine désormais le taux de carbone biogène dans le CO2 produit. Quelle est l’importance de la détermination du taux de carbone biogène du déchet ?
Nous le conseillons surtout aux sociétés redevables de la TGAP (Taxe globale sur les activités polluantes), qui augmente chaque année. Or la tonne de CO2 d’origine biogène est moins taxée que la tonne de CO2 non biogène. En déterminant le taux de carbone biogène au sein de notre laboratoire d’analyses, la taxe carbone peut donc être réduite. Dans cette même logique, l’analyse du déchet avant combustion prend tout son sens afin de valoriser le produit avant sa vente. En effet, une société de traitement de déchets peut valoriser son produit pour le vendre au meilleur prix possible.
Nous n’avons pas abordé l’hydrogène comme énergie du futur. Comment vous positionnez-vous face à cela ?
L’hydrogène est une énergie d’avenir : l’Europe s’est fixé pour objectif qu’il représente 13 à 14 % du mix énergétique d’ici à 2050 et la France encourage activement son développement. Il incombe maintenant aux industriels d’agir et d’innover. Beaucoup de facteurs sont à prendre en compte et les laboratoires d’analyses ont une part importante à jouer dans ce développement. Dans notre logique d’entreprise apprenante et innovante, nous investissons le terrain : nous sommes d’ores et déjà équipés de matériel pour accompagner les acteurs dans leurs démarches R&D, qualité, sécurité.