Hydrogen+. Quelles expertises et quelles innovations allez-vous déployer pour le transport zéro émission, les véhicules connectés et autonomes ?
Airbus Protect. Nous travaillons sur des technologies telles que l’électrification, les systèmes à hydrogène et l’intelligence artificielle, ainsi que sur les concepts de véhicules aériens et terrestres qui les mettent en œuvre. Notre rôle consiste à développer et à déployer les moyens permettant de garantir un cadre sûr et sécurisé nécessaire à l’introduction de ces nouveaux moyens de mobilité, sans pour autant imposer des contraintes excessives qui entraveraient l’innovation.
En plus de la sécurisation des véhicules et des installations de distribution, pouvez-vous nous donner les enjeux de la cybersécurité sur ce déploiement ?
Avec l’arrivée de l’automatisation et l’augmentation des communications avec l’ensemble de l’écosystème, et les changements majeurs liés notamment aux systèmes propulsifs, les architectures système des véhicules d’aujourd’hui vont être revues en profondeur, imposant par la même occasion de revoir les mécanismes de cybersécurité utilisés.
À titre d’exemple, les mécanismes de détection d’attaques impliquent de nombreuses interventions humaines jusqu’à, en ultime mesure, le désengagement de systèmes corrompus pour redonner la main à l’humain. Dans le cas d’un système autonome, cette dernière mesure n’est plus envisageable et doit être gérée par le système lui-même. En clair, les véhicules autonomes devront être capables de détecter, avec une grande précision et fiabilité, qu’ils subissent une attaque et être en mesure de réagir pour garantir la sécurité du véhicule, de ses occupants et de son environnement.
Que peut apporter Airbus Protect en matière de sécurité pour la mobilité hydrogène ?
Airbus Protect a plus de 35 ans d’expérience dans l’analyse des risques liés au transport, au stockage et à l’utilisation de substances inflammables comme l’hydrogène. Nous nous appuyons sur notre expertise dans la maîtrise des phénomènes pour proposer des solutions adaptées à chaque application. Les prestations proposées couvrent des activités d’étude, de conseil, mais également de formation.
Faut-il réinventer de nouvelles normes de sécurité pour les nouvelles technologies ? Comment travaillez-vous avec les différents acteurs de ces filières ?
L’introduction d’une nouvelle technologie nécessite de développer de nouvelles normes, notamment dans l’aéronautique où le processus de certification s’appuie sur des consensus industriels qui définissent les moyens de démonstration de la sûreté des aéronefs. Ces nouvelles normes s’appuient cependant sur des décennies d’expérience et de bonnes pratiques qu’il faut adapter à ces innovations. Nous sommes actifs dans plusieurs groupes de normalisation nationaux et internationaux qui développent ce nouvel état de l’art.
Comment accompagnez-vous vos clients dans ces démarches de gestion de la sécurité ?
Nous commençons toujours par étudier les besoins, les risques et les particularités de chaque client et de chaque produit. À partir de ce diagnostic, nous nous appuyons sur notre expérience multisectorielle pour proposer des solutions sur mesure à nos clients. Ceci inclut le conseil permettant d’optimiser les architectures des systèmes, le développement de stratégies d’évaluation et de démonstration de la sûreté de fonctionnement, de la cybersécurité et de la rigueur de développement, mais aussi le diagnostic et l’audit de conformité aux normes ou réglementations.
Contact : Pierre Sécher, responsable du développement des activités hydrogène (https://www.protect.airbus.com)