Après le plan Hulot de 2018 puis le plan stratégique national pour l’hydrogène décarboné de 2020, la filière hydrogène se développe avec l’arrivée de nouveaux acteurs. Bureau Veritas met toutes ses connaissances et ses compétences au service des nouvelles productions et des usages innovants de l’hydrogène. Une démarche complète pour garantir la sécurité de tous ces projets lancés sur l’ensemble du territoire.
Bureau Veritas accompagne le développement de la filière hydrogène depuis longtemps, en travaillant aux côtés des industriels, et ce dans toute la France. L’accélération de la croissance de cette filière et ses nouveaux usages (stations, mobilité, production par électrolyse avec des acteurs, des collectivités et des start-up) nécessitent un accompagnement des projets dans l’objectif d’assurer la sécurité et le respect des normes et réglementations. Bureau Veritas assure son rôle d’expert en tant que tiers indépendant, en lien avec tous ces acteurs, anciens et nouveaux, pour garantir la conformité réglementaire et le niveau de sécurité indispensable.
« Notre objectif est que chacun puisse avoir confiance dans cette énergie, en évitant tout incident ou accident, explique Clément Poutriquet, directeur développement hydrogène chez Bureau Veritas. Le travail sur les risques consiste à réduire la fréquence d’apparition de phénomènes dangereux et à en diminuer la gravité. Il y a eu très peu de problèmes dans l’industrie hydrogène depuis des décennies, mais il est essentiel que les nouveaux projets soient accompagnés sur l’aspect sécurité et que chacun adopte une culture sécurité. C’est un indispensable pour la pérennité de cette filière. »
Accompagner les acteurs de l’hydrogène
Bureau Veritas travaille aujourd’hui sur tout l’écosystème hydrogène : de la production (vaporeformage, gazéification, électrolyse de l’eau…) à ses usages (applications industrielles), à sa distribution (injection dans le réseau ou application stationnaire) et à la mobilité (stations, véhicules).
« Notre travail est multiple : aider à la maîtrise des risques liés à l’hydrogène en répertoriant et en analysant les dangers potentiels, accompagner l’évolution des normes et réglementations. Il faut noter que si le contexte réglementaire existe depuis longtemps (ICPE, etc.), certaines filières innovantes (électrolyseurs, mais aussi stations hydrogène, stations multicarburants) ne disposent pas encore de toutes les normes nécessaires, et Bureau Veritas peut être amené à intervenir pour compléter la partie normative et les bonnes pratiques dans ce cadre. Autres missions : mesurer et améliorer les performances des installations, évaluer les projets et donner confiance aux parties prenantes », explique Clément Poutriquet.
En effet, il est souvent nécessaire de donner des réassurances sur des projets impliquant plusieurs parties : collectivités, énergéticiens, constructeurs… Un organisme comme Bureau Veritas assure un rôle de tiers de confiance pour assurer la continuité du projet. Une action d’autant plus précieuse que les risques sont élevés. Plus petite molécule, le dihydrogène, très volatil, peut exploser dans des concentrations de 4 à 74 %, avec un point d’énergie bas puisque l’électricité statique peut créer une explosion. Il est alors important de s’appuyer sur une méthodologie de maîtrise des risques (zonage ATEX, ventilation, usage de matériaux antistatiques…). L’idéal est d’intervenir en amont des projets, pour éviter de développer un projet à partir de mauvaises hypothèses qui pourraient le remettre en cause totalement pour non-conformité.
Si possible, pour maîtriser le risque, le suivi d’un projet hydrogène devrait se faire tout au long de son cycle de vie. Dès la phase d’avant-projet en verrouillant le contexte réglementaire et en réalisant des analyses préliminaires des risques pour s’assurer de la faisabilité du projet ; pendant la phase de conception, pour satisfaire aux exigences réglementaires (permitting, ICPE, conformité CE…) et sécuritaires (réalisation d’analyses de risques, études de danger…). Ensuite, lors de la construction, pour sécuriser la réalisation des chantiers et la co-activité. Et lorsque l’installation est en service, les inspections permettent de s’assurer de la conformité réglementaire.
Enfin, il ne faut pas négliger la maîtrise de la chaîne d’approvisionnement : il est important de mener des audits fournisseurs pour limiter les risques.
Gestion des risques, empreinte carbone
Pour la filière hydrogène, l’enjeu est aussi, au-delà des sujets réglementaires, de démontrer qu’elle est une solution permettant un usage en phase avec les objectifs de développement durable. « Nous avons une démarche proactive dans le développement de la filière hydrogène, notamment via notre Centre technique et décarbonation, ajoute Clément Poutriquet. Nous avons développé un schéma de certification volontaire de projets pour aider les porteurs de projets à justifier la mise en place d’une approche de conception basée sur le risque. Nous avons également développé un schéma de certification de l’empreinte carbone de l’hydrogène pour aider nos clients à justifier en toute transparence la production “renouvelable” de l’hydrogène pour leurs consommateurs. »
Pour accompagner la filière, Bureau Veritas a aussi développé des formations sur le déploiement de l’hydrogène. Ces formations sont d’autant plus nécessaires que les nouveaux acteurs n’ont pas forcément de background dans le domaine gazier. Savez-vous par exemple qu’une flamme hydrogène ne se voit pas ? Elle est invisible, et il est nécessaire pour les personnes travaillant directement sur un site ou les intervenants à proximité (personnel d’entretien…) et les personnels chargés de la sécurité (pompiers…) de savoir la détecter, avec par exemple des caméras thermiques, et de savoir comment réagir. Différents modules de formation existent aujourd’hui et permettent un effort de formation et de sensibilisation à l’hydrogène pour faire monter en compétences plusieurs métiers.
Mobilité
Le développement des installations de productions d’hydrogène s’accompagne d’une croissance des véhicules « à hydrogène ». Pour ce secteur, les enjeux de prévention des risques sont cruciaux. À l’image de ce qui est en place pour la partie production d’énergie, c’est dès la conception et le design qu’il faut intervenir. Test de conformité et maîtrise des risques sont au cœur des préoccupations. Pour ce faire, Bureau Veritas intervient au moment des tests des véhicules ou de leurs composants et en phase d’usage pour maîtriser les risques hydrogène dans la vie du véhicule (maintenance, ateliers…).
Se pose aussi la question de la gestion d’une flotte automobile, notamment pour les collectivités : il est important de s’assurer que les locaux sont compatibles, de maîtriser le risque des intervenants sur les véhicules et les risques liés à l’installation, et de former et de sensibiliser les opérateurs. Bureau Veritas travaille aussi sur la sécurisation des stations de recharge.
« Nous sommes à une étape du déploiement de l’hydrogène où les acteurs, mais aussi les enjeux, sont multiples, et cela nécessite d’avoir une approche holistique de l’écosystème hydrogène. C’est pourquoi nous nous sommes impliqués dans des groupes de travail et des clubs comme France Hydrogène ou Hydrogen Council pour accompagner le déploiement de la filière hydrogène », commente Clément Poutriquet.
Industriels, collectivités, start-up d’un côté, risques spécifiques de l’hydrogène, mais aussi cybersécurité de l’autre : les acteurs et les sujets sont multiples. La filière hydrogène fait face à de grands défis, mais les solutions se mettent en place et des organismes comme Bureau Veritas accompagnent cette évolution pour un développement de l’hydrogène en toute confiance.