La Première ministre, en visite sur le site de l’équipementier automobile Plastic Omnium, le mercredi 28 septembre, a annoncé que dix projets industriels de technologies hydrogène seront soutenus financièrement par l’État à hauteur de 2,1 milliards d’euros.
Dans le cadre du plan d’investissement France 2030, qui vise à renforcer la compétitivité industrielle de la France et à développer les technologies d’avenir, la Première ministre a annoncé un investissement de 2,1 milliards d’euros pour soutenir et accompagner le développement de la filière hydrogène en France.
Un Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) – porté conjointement par 15 États européens – a été mis en place pour soutenir la recherche, le développement et le premier déploiement industriel de technologies liées à l’hydrogène décarboné. La France a inscrit le PIIEC au cœur de sa stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, et y consacrera plus de 3 milliards d’euros de soutien public au travers du plan de relance et du plan d’investissement France 2030. Parmi les 41 projets sélectionnés, dix sont français, faisant de la France le pays le plus représenté de ce premier PIIEC : un positionnement cohérent avec son ambition de devenir leader mondial de l’hydrogène décarboné.
5 200 emplois directs
Lors de sa visite, la Première ministre a annoncé que les 2,1 milliards d’euros d’aides au développement de ces dix projets compléteront les 3,2 milliards d’euros d’investissement de ces acteurs privés.
Centrés sur le développement de l’offre industrielle d’équipements pour l’hydrogène décarboné, ces projets permettront la construction sur le territoire de quatre gigafactories d’électrolyseurs (représentant jusqu’à 40 % du marché européen des électrolyseurs à l’horizon 2030), de sites de production de réservoirs à hydrogène, de piles à combustible pour la mobilité durable, de trains et de véhicules utilitaires à hydrogène et de matériaux nécessaires à la production de ces équipements.
Ces usines implantées dans sept régions devraient créer 5 200 emplois directs sur les territoires, consacrés à la décarbonation de notre économie. Les projets retenus sont les suivants :
– MacPhy lance un programme de développement et de premier déploiement industriel d’électrolyseurs alcalins de nouvelle génération, avec une gigafactory à Belfort ;
– Elogen va développer des stacks innovants d’électrolyseurs à membranes échangeuses de protons (PEM) et construire une gigafactory à Vendôme (Loir-et-Cher) ;
– John Cockerill va développer la recherche et développement (R&D) des différents paramètres de l’électrolyse alcaline pressurisée pour réaliser le design d’un électrolyseur alcalin de grande capacité et l’industrialisation de sa fabrication ;
– Genvia Hy2Tech va développer des prototypes permettant de décarboner l’industrie lourde ;
– Faurecia va lancer deux générations de réservoirs d’hydrogène gazeux légers en fibre de carbone ainsi qu’une génération de réservoirs qui stockera l’hydrogène sous forme cryogénique ;
– Plastic Omnium va développer des réservoirs haute pression ;
– Alstom a proposé un projet visant à développer les briques à hydrogène, une locomotive de manœuvre à hydrogène et un wagon générateur à pile à combustible hydrogène de forte puissance pour le fret ;
– Symbio va travailler sur un projet portant sur les piles à combustible de dernière génération ;
– Hyvia traitera du développement des piles à combustible à bord des véhicules ainsi qu’en matière de services associés auprès des clients ;
– Arkema a proposé un projet portant sur le développement de matériaux durables de haute performance dans le secteur de la mobilité.
De nouveaux projets sont en cours d’instruction par la Commission européenne, avec deux projets français focalisés sur les usages industriels approuvés par la Commission le 21 septembre 2022 au sein de la deuxième vague « HY2Use » du PIIEC hydrogène.