Pouvez-vous nous présenter Hopium ?
Hopium a été fondé en 2019 par Olivier Lombard, le plus jeune vainqueur des 24 Heures du Mans en 2011. Il a aidé au développement d’une voiture de compétition à hydrogène et ensuite a transposé cette culture et cette technologie à un véhicule de production. L’an dernier, nous avons présenté un prototype de la première berline à hydrogène, la Machina, avec l’objectif de livrer nos premières voitures fin 2025. La différence avec d’autres constructeurs est certainement que nous ne sommes pas dans un principe de rétrofit, nous avons l’opportunité de démarrer d’une page blanche et d’optimiser une plateforme autour de la molécule d’hydrogène. Cela a un impact sur le bâti, l’aérodynamique et le rendement énergétique bien sûr.
Quel modèle allez-vous présenter au Mondial de l’auto ?
Nous allons présenter l’Hopium Machina Vision, notre modèle le plus abouti d’un point de vue du design. Il s’agit d’un véhicule électrique, mais avec un système de pile à combustible. Pour ce qui est des performances, à la différence des véhicules électriques à batterie, le premier point à mettre en avant est l’autonomie. Nous avons annoncé une autonomie de 1 000 kilomètres avec un temps de recharge de trois minutes. La sportivité n’est pas en reste, avec 500 chevaux et une vitesse de pointe de 230 km/h.
Comment voyez-vous l’avenir de l’hydrogène vert dans la mobilité de demain ?
Pour nous, s’orienter vers l’hydrogène vert est une position très stricte, c’est essentiel. Aujourd’hui, il y a un message qui s’intensifie, une vraie volonté de la communauté de se déplacer de manière décarbonée, et, là, le véhicule à pile à combustible a tout à fait sa place. De plus, en ce qui concerne le développement de cette énergie, il y a une vraie densité, avec notamment des projets d’éoliennes offshores et c’est là que l’hydrogène prend tout son sens, en permettant de stocker le surplus d’énergie et de développer ensuite des infrastructures pour alimenter les systèmes de mobilité.
La philosophie de la Machina, c’est aussi d’agir comme une vitrine technologique pour le monde de la mobilité hydrogène. Mais cette opportunité que nous avons aujourd’hui de démarrer, comme je le disais plus haut, d’une page blanche et de perfectionner un véhicule autour de l’hydrogène, nous donne vraiment les moyens d’aller challenger la mobilité de demain, le rapport de l’homme à la mobilité, dans des langages de la technologie embarquée, dans l’autonomous driving, toutes ces technologies qui consomment beaucoup d’électricité, électricité dont on ne connaît pas forcément la provenance. L’hydrogène amène cette transparence de la provenance de l’énergie. Ce sont ces valeurs et cet ADN que l’on retrouve dans le design et le style de la Machina.