Clarke Energy propose une solution hybride pour booster sa production d’énergie, avec une cogénération. Un système à étudier au cas par cas qui peut s’avérer très intéressant économiquement. Explications.
Notre proposition est de mettre en place une solution hybride en montant, en parallèle de la ligne d’injection, une ligne de valorisation pour produire de l’électricité, explique Aurel Hiron, responsable innovations et nouvelles technologies chez Clarke Energy. Je suis chargé d’identifier et de déployer de nouvelles technologies pour optimiser le fonctionnement et la production des unités de méthanisation. »
Une solution hybride
« Le principe est simple, à côté de la ligne d’injection, nous mettons en place une ligne de cogénération sous la forme d’un conteneur de type maritime presque “plug and play” intégrant la cogénération, qui s’intègre facilement dans les unités de méthanisation. Le surplus de biogaz, avant épuration (et donc à coût réduit), peut être automatiquement acheminé pour la production d’électricité, de manière très flexible, mais nos moteurs sont conçus pour travailler aussi avec du gaz naturel, ce qui est intéressant pour le business model. Notre proposition de valorisation globale intègre l’installation, mais aussi le SAV. »
Clarke Energy propose des solutions de cogénération depuis plus de 20 ans. Ses moteurs éprouvés dans les biogaz les plus agressifs (décharge…) sont robustes et peuvent aussi tourner avec du gaz épuré. Avec ses solutions d’épuration membranaire et ses moteurs, cette société est donc au cœur à la fois de l’injection et de la cogénération, ce qui légitime l’utilisation de ces deux techniques pour une optimisation de la valorisation du biogaz. « Cette solution hybride qui permet de faire soit de l’injection, soit de la cogénération implique en premier lieu que l’unité ait un potentiel de capacité de production supplémentaire. C’est le cas d’un certain nombre d’exploitants dont les unités sont plutôt surdimensionnées et qui les bridaient jusqu’ici pour ne pas dépasser les seuils de production prévus dans les contrats. C’est le cas aussi de méthaniseurs dont le rendement est meilleur que prévu, par une maîtrise ou une évolution des intrants. »
Business model
L’électricité produite peut être consommée, mais est surtout destinée à la revente. Or, pour être efficace, cette solution doit s’accompagner d’un contrat électrique bien conduit.
En effet, si le contrat d’injection est encadré avec des prix fixés à l’avance, cette solution d’utilisation du surplus de biogaz sera d’autant plus intéressante que la revente d’électricité sera bien construite. Celle-ci se revend sur les marchés avec des agrégateurs, avec des contrats plus courts et annualisés, mais qui demandent de la souplesse. « Clarke Energy peut accompagner ses clients dans la définition du contrat d’achat d’électricité. Deux solutions sont proposées. La première, plus souple, est de faire un contrat pour vendre à l’agrégateur l’électricité produite à un prix spot (vente au prix proposé à un instant donné). Avantage, le prix peut être très élevé. Il est monté jusqu’à 550 €/MWh sur une journée cet hiver. Inconvénient, il n’y a pas de maîtrise du prix. Deuxième philosophie : contractualiser un prix avec un agrégateur avec une contrepartie de garantie de production. Cela permet un prix moyen intéressant, mais il faut donc être sûr de produire la quantité d’énergie requise par le contrat. Avec l’annualisation des contrats d’injection d’une part et la capacité de nos moteurs d’utiliser indistinctement du biogaz et du gaz naturel d’autre part, nos clients ont la souplesse nécessaire pour optimiser leur vente d’électricité au meilleur prix. »
