Optimiser en amont et en exploitation la production de biogaz en analysant les recettes et prévenir les fuites en les détectant : ces deux services proposés par la société Innolab contribuent à l’optimisation de votre unité. Nidal Aouamri, responsable suivi biologique chez Innolab, nous en explique les grandes lignes !
Le choix de la recette détermine le volume de production de biogaz, mais aussi son rendement épuratoire. Certaines matières restent plus avantageuses que d’autres en fonction de leur composition élémentaire et de leur dégradation. Le choix de la recette et l’analyse des matières sont nécessaires à l’optimisation du rendement épuratoire. »
Qualité du biogaz
« À partir des analyses des intrants, nous sommes capables de proposer une optimisation des recettes pour augmenter le volume de gaz et la qualité de celui-ci, et de déterminer quelle sera la production potentielle de biométhane, en déterminant les taux de matière sèche, d’azote, mais aussi de soufre, ainsi que la présence de COV et de siloxanes… Ces analyses sont déterminantes pour estimer les productions, le dimensionnement général des unités en projet, mais aussi les techniques d’épuration : incorporation ou non d’oxygène, type de désulfuration… Mais les analyses des intrants sont tout aussi intéressantes pour une unité de méthanisation en exploitation. En effet, une variation des recettes ou un dosage modifié et modéré (15 % au maximum) peuvent induire des gains de productivité importants, avec une meilleure qualité de gaz qui diminue les coûts d’épuration. Nous pouvons étudier un nouvel intrant via l’analyse de potentiel méthanogène rapide en moins de cinq jours afin que les exploitants puissent se positionner sur un spot. »
« Les problèmes rencontrés dans la méthanisation sont principalement dus à des erreurs humaines : mauvaise alimentation (trop, trop peu), incorporation d’intrant récalcitrant ou inhibiteur, et pour le reste à des problèmes mécaniques/techniques. Nous préconisons un suivi de gaz régulier qui permettra, sinon d’éviter les risques, de réagir rapidement pour corriger ces défauts au plus vite. »
Réduire les fuites
Un autre poste important pour optimiser la méthanisation est de ne pas avoir de perte de biogaz. « En Belgique, la détection de fuites est obligatoire, et il est d’ailleurs probable que la réglementation finisse par l’imposer en France. Nous proposons donc de réaliser une détection de fuites à la mise en service de l’installation, mais aussi par la suite de manière régulière, car des usures de joints ou des membranes, ou des jeux se produisent inévitablement. Une intervention avec caméra thermique et détecteur se déroule sur trois heures environ (une demi-journée selon la taille des installations). Nous balayons tout le parcours du gaz, du digesteur à la sortie en passant par l’épuration afin de mesurer les débits de fuite. Si l’intervention a un coût, entre 1 000 € et 1 500 €, de petites fuites très fréquentes peuvent s’additionner et engendrer des pertes supplémentaires, mais nous observons parfois des fuites très importantes. En plus de la perte économique, la sécurité des hommes est également en jeu. »