La percée de la mobilité hydrogène pose la question du déploiement des infrastructures, du ravitaillement et de la numérisation des opérations de recharge des véhicules.
Les solutions numériques en cours de développement s’adressent aux utilisateurs, qui peuvent ainsi être identifiés lors de la recharge du véhicule, et aux exploitants, qui reçoivent en temps réel des données sur leurs infrastructures. Ces solutions fournissent également une vision complète des flottes de véhicules aux professionnels clients des infrastructures.
Dans un contexte de numérisation croissante et nécessaire, les logiciels disposent d’interfaces adaptées aux utilisateurs. La personnalisation est totale et sur mesure. Il s’agit par exemple de fournir aux utilisateurs, via des applications mobiles ou des interactions avec la station, toutes les informations nécessaires pour effectuer la recharge de leur véhicule, comme le moment auquel prendre le pistolet ou la façon dont s’effectue le remplissage. Le numérique est ainsi un outil pédagogique au service de l’utilisateur.
De l’autre côté de la chaîne, pour les opérateurs privés qui gèrent les stations, ces logiciels sont des outils pour la facturation, la gestion des contrats ou encore la supervision du fonctionnement des stations. Ces outils sont adaptés en fonction du profil des clients et permettent d’effectuer le spectre d’opérations plus rapidement et plus facilement.
Des entreprises comme FillnDrive équipent les stations avec un ordinateur qui communique avec l’utilisateur via son smartphone ou directement avec le véhicule. Cette communication entre les deux points de contact utilise des technologies de chiffrement. Les données sont donc transmises en toute sécurité et l’utilisateur est en outre parfaitement identifié, tout comme les données qui seront facturées.
L’ensemble des acteurs de la filière hydrogène réfléchit sur le déploiement de la mobilité hydrogène. Dans un premier temps, ce déploiement concerne les professionnels, plutôt en zone urbaine et avec de gros consommateurs qui reviennent régulièrement à la même station. Il s’agit donc de véhicules utilitaires, de taxis comme à Paris, de bennes à ordures ou de bus comme à Dijon. C’est autour de ce type d’usage que se déploie la mobilité hydrogène.
Mais à mesure que les infrastructures vont être mises en place, les usages se diversifieront et s’étendront aux camions de transport internationaux et aux véhicules de particuliers. Le véritable enjeu est de changer d’échelle. Rappelons qu’il y a en France 50 stations hydrogène contre 11 000 stations essence. Pour passer à une plus grande échelle, il sera donc nécessaire de proposer des stations interopérables dans lesquelles n’importe quel utilisateur pourra recharger son véhicule avec un seul type d’identification.
Cette numérisation pour la recharge des véhicules hydrogène permettra ainsi d’assurer un meilleur suivi opérationnel pour les professionnels, mais aussi d’offrir des services de qualité aux usagers.
