La société Wessling propose à ses clients un suivi de A à Z de leur installation. Une approche globale pour optimiser le volume de gaz produit. Pour une bonne digestion et l’obtention d’un gaz et d’un digestat de qualité, un suivi régulier est primordial, comme nous le rappelle Robin T’Jampens, responsable biogaz chez Wessling France.
Dans le contexte actuel d’inflation et de trajectoires des tarifs de rachat en baisse, avec des OPEX en hausse, il est particulièrement important d’augmenter le rendement de son unité de méthanisation. Au cœur du réacteur, le potentiel méthanogène et la digestion biologique méritent un suivi de près pour optimiser les processus de production. Aujourd’hui, la filière s’industrialise et il y a une prise de conscience que l’unité de méthanisation doit être performante sur toute la ligne.
Comment optimiser le rendement d’une unité de méthanisation ?
« Pour ce faire, nous préconisons la mise en place d’analyses régulières tout au long du processus. Cela permet non seulement d’améliorer le rendement, mais aussi d’éviter les pertes de production d’une unité. Ces analyses régulières, appelées “suivi biologique”, peuvent être mensuelles par exemple et les exploitants avec qui nous travaillons depuis des années suivent nos préconisations. Cela leur permet d’avoir des données sur la charge organique (manque ou surcharge) ou sur l’acidité par exemple. Ils peuvent ainsi corriger une ration d’intrants non optimale ou ajouter des additifs si besoin est. En plus, chez Wessling, nous testons plusieurs rations/recettes depuis plus de 15 ans. Notre retour d’expérience nous permet désormais d’anticiper des mélanges néfastes pour l’installation. La méthanisation est aussi une affaire de recettes », explique Robin T’Jampens de Wessling France.
Combien de temps prévoir pour obtenir un résultat d’analyse ?
« En mai 2022, nous inaugurons sur notre site de Lyon un nouveau laboratoire digitalisé numérisé de 120 m². Il sera consacré à la méthanisation et nos clients auront leurs résultats d’analyses sous 24 à 48 heures. D’ici là, nous pouvons rendre des résultats dans les 72 heures si nécessaire.
J’aimerais ajouter que, plus généralement, nous travaillons sur la digitalisation des mesures réalisées sur les unités de méthanisation. Nous réalisons des projets notamment avec des partenaires reconnus dans le domaine, pour mettre en place des algorithmes d’alerte avec des capteurs et des instruments de mesure aux points stratégiques des unités de méthanisation. Dans les années à venir, ce suivi en temps réel, complété par les analyses biologiques régulières, sera une évidence pour une optimisation des sites. Mais, déjà aujourd’hui, l’investissement dans les analyses sur toute la chaîne à des fréquences adéquates est source de rentabilité. »
Comment réagir suite à l’obtention des résultats d’analyses ?
« Au-delà des analyses, nous apportons également du conseil à nos clients. Pour les intrants par exemple, sans augmenter le temps de séjour dans le digesteur, nous pouvons préconiser des préparations de matière qui vont permettre de booster la production de biogaz. Nous faisons également de la recherche de pertes de gaz pour la sécurité, mais aussi pour la rentabilité.
Nous nous sommes aperçus que plusieurs unités présentent des pertes. Par exemple, les digestats produisent souvent du gaz après la postdigestion et nous préconisons des techniques (couvertures gaz, gaz des digestats raccordé au digesteur…) pour récupérer ce gaz et donc valoriser l’installation. »
