Emploi de territoire : où exercer ?

Une étude menée par Transitions en juillet 2019 a étudié le potentiel d’emploi par région, compte tenu des gisements méthanisables. Les régions d’agriculture forte sont bien entendu les mieux loties (voir schéma). Ces emplois, notamment les emplois directs, sont bien souvent situés en zones rurales, des zones qui vont probablement connaître un gain d’attractivité après la récente crise sanitaire, qui a vu de nombreuses personnes fuir les grands centres urbains.

Quels emplois pour quelles régions ?

Pour ce qui concerne les emplois liés au fonctionnement et à la maintenance des installations, leur répartition géographique suit celle des installations de production de biogaz. Ils sont donc bien répartis sur tout le territoire, ce qui permet aux futurs salariés un large choix géographique. Il en sera de même pour la pose des équipements. La production de ces équipements est, elle, davantage localisée dans les régions possédant déjà des entreprises implantées. C’est pourquoi nous pouvons observer, par exemple, que la région Auvergne-Rhône-Alpes sera prépondérante concernant ces emplois, dans la mesure où elle compte déjà plusieurs entreprises importantes dans ce domaine, mais c’est aussi le cas dans les Hauts-de-France ou le Grand Est. Des régions comme la Bretagne, les Pays de Loire ou le Centre devraient aussi tirer leur épingle du jeu.

La répartition géographique des emplois liés à la filière biogaz aura un impact direct sur le besoin de chaque région en termes de formation ; les formations spécifiques devront être situées au plus proche des besoins pour une question d’efficience. Les différentes régions devront donc développer des offres de formation en lien avec l’augmentation de leur production de biogaz, et ce tant pour les emplois liés à l’investissement que pour ceux liés à l’exploitation/maintenance. Un lissage géographique devrait d’ailleurs aider à répondre aux difficultés de recrutement rencontrées par la filière, évoquées plus haut.