De nombreux projets de pyrogazéification pour injection de gaz émergent en France. La filière permet de valoriser un large panel de résidus solides (renouvelables ou non renouvelables) en un gaz injectable dans les réseaux existants.
Plus d’une dizaine de projets commerciaux et démonstrateurs de production de gaz (méthane et/ou hydrogène) ont déjà communiqué publiquement sur le territoire comme l’illustre la carte ci-dessous, réalisée par GRTgaz.
La filière transforme en gaz injectable une grande variété de gisements peu ou mal valorisés actuellement tels que les résidus de la filière bois (non valorisés en matière), les déchets d’éléments d’ameublement, les plastiques ou bien les combustibles solides de récupération (issus de déchets ayant fait l’objet d’un tri à la source et ne pouvant être valorisés sous forme matière).
Valoriser tous les gisements
Elle s’inscrit ainsi dans une logique d’économie circulaire, avec des unités à l’échelle des territoires. La filière de pyrogazéification pour injection de gaz permet de produire une énergie stockable et non intermittente. Par ailleurs, le gaz injecté peut se substituer au gaz naturel dans toutes ses applications telles que la mobilité, l’usage matière première, la production de chaleur. Enfin, cette production locale de gaz contribue à l’indépendance énergétique du pays et à atteindre l’objectif de 10 % de gaz renouvelable dans la consommation française de gaz à l’horizon 2030 (fixé par la Loi de transition énergétique pour la croissance verte, août 2015).
La pyrogazéification pour injection de gaz a atteint un stade de maturité technologique permettant d’envisager la construction des premières installations industrielles à partir de 2023. À l’horizon 2030, la filière considère que le gaz injecté issu des procédés de pyrogazéification permettrait de valoriser près d’un demi-million de tonnes de déchets par an, d’injecter 1 TWh de gaz dans les réseaux et de réduire les émissions de CO2 d’environ 165 000 tonnes.