Le 7 janvier 2020, lors du fameux Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, la firme Toyota a indiqué vouloir construire un nouveau type de smart city. Située au pied du mont Fuji, près de Tokyo, au Japon, cette ville du futur permettra d’inventer et d’expérimenter de nombreux aspects de la ville intelligente, des habitats totalement connectés et intégrés aux différents types de mobilités complètement décarbonés, en passant par l’intelligence artificielle.
Toyota était déjà un grand constructeur automobile. Aujourd’hui, la firme japonaise devient un constructeur… de ville, mais pas de n’importe quelle ville : la ville du futur. Baptisée Woven City, ou « ville tissée », cette smart city sera construite sur un ancien site industriel de 71 hectares et formera un écosystème urbain totalement connecté et fonctionnant grâce à une énergie issue de piles à hydrogène.
Le PDG de Toyota, Akio Toyoda, a ainsi indiqué vouloir créer un véritable laboratoire pour tester les maisons intelligentes, la domotique, mais surtout une mobilité décarbonée avec notamment les véhicules autonomes. La ville, ses services, ses habitations, ses bâtiments et ses moyens de transport fonctionneront grâce à une énergie propre.
Toyota oblige, au cœur de la Woven City, la mobilité bénéficiera de nouvelles technologies. Les routes et les rues seront divisées en trois catégories, chacune réservée aux véhicules rapides, aux véhicules lents et aux piétons ou aux piétons avec des voies vertes, c’est-à-dire composées d’une multitude de végétaux.
Dans les parties centrales de la ville, les habitants pourront emprunter des véhicules autonomes, comme les e‑Palette que Toyota a développés pour les Jeux olympiques de Tokyo.
Pour les bâtiments, leurs matériaux et leur aménagement, Toyota s’est inspiré du quartier de Quayside, à Toronto, au Canada, aménagé par Sidewalk Labs, filiale de Google. Les bâtiments de Woven City seront en bois et équipés de panneaux solaires photovoltaïques. Comme à Toronto, Toyota imagine également des transports souterrains de marchandises et de déchets.
Si l’on se base sur Quayside, les habitations devraient réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 89 %, les loyers devraient être 40 % moins chers que sur le marché « traditionnel », et trois quarts des voyages et des itinéraires se feront à pied, à vélo ou grâce à un mix de mobilités, avec notamment des services de mobilité à la demande.
La ville sera habitée par les salariés de Toyota, des retraités et des scientifiques et chercheurs issus des mondes universitaire et industriel. Au total, Woven City devrait accueillir 2 000 habitants permanents.