Le monde de la mobilité se convertit progressivement afin de remplacer la production des véhicules thermiques. L’usage des voitures à pile à combustible va se généraliser dans quelques années. De grands producteurs automobiles vont y contribuer, notamment en Chine, au Japon et en Allemagne.
Avec entre 200 et 300 véhicules à hydrogène, l’Allemagne joue un rôle de leader en Europe. Elle possède 43 stations de recharge et prévoit l’ouverture de 100 nouvelles stations en 2020 et de 400 en 2023. Selon le plan adopté en 2016, le pays soutient la technologie de pile à combustible à hauteur de 250 millions d’euros pour la première phase allant jusqu’à fin 2019. Le gouvernement prévoit de la soutenir davantage dans les années à venir.
La politique la plus ambitieuse est celle de la Chine : elle compte actuellement 2 500 voitures à hydrogène et vise 5 000 en 2020, 50 000 en 2025 et un million en 2030 ; pour ce qui est des stations, elle prévoit d’en installer 100 en 2020, 1 000 en 2025 et 3 000 en 2030. Par ailleurs, le système d’incitations du gouvernement central prévoit des subventions généreuses : 31 000 dollars pour l’achat d’une voiture hydrogène, 46 000 dollars pour un bus et 77 000 dollars pour un camion, tandis que la construction d’une station de recharge est aidée à hauteur de 600 000 dollars.
Au Japon, des constructeurs automobiles, soutenus par l’État, visent à devenir leaders mondiaux sur le marché hydrogène. Le gouvernement quant à lui essaie de faire baisser les coûts de construction et d’opération des stations de recharge, car, jusqu’à présent, la construction d’une station coûte entre 400 et 500 millions de yens (3 à 4 millions d’euros). Parmi les principaux producteurs nippons, Toyota a vendu près de 3 000 exemplaires de sa Mirai dans le pays, alors que Honda a écoulé 200 unités de son modèle Clarity.