L’Europe souhaite devenir le premier continent sans carbone d’ici à 2050. La Commission européenne a ainsi annoncé fin décembre 2019 le lancement d’un Green Deal avec un plan d’investissement de 1 000 milliards d’euros sur 10 ans. Ce plan est donc très important, inédit et touche de nombreux secteurs comme l’agriculture, les transports, les finances, la fiscalité, etc. Comme les précédents, il fonctionnera grâce au budget européen, aux apports nationaux et aux investisseurs privés. Or beaucoup d’économistes insistent sur la nécessité d’assouplir la règle des fameux 3 % de déficit pour voir l’ensemble des pays de l’Union investir dans ce gigantesque plan vert.
Cependant, pour des raisons financières, plusieurs pays ont déjà montré leur réticence à se lancer dans ce plan. C’est notamment le cas de la Hongrie et de la Pologne. Mais les économistes ont bon espoir de voir Budapest et Varsovie remplir les objectifs intermédiaires de 2030 et 2040.
L’autre problème est d’ordre international et relève des accords commerciaux entre l’Union européenne et plusieurs pays comme le Brésil (Mercosur), l’Australie ou encore le Canada (accord économique et commercial global). Comment assurer le succès du Green Deal si l’Union importe plus de bœuf brésilien (alors qu’elle est excédentaire) ? Si l’Australie et le Canada continuent d’être des pays parmi les plus pollueurs de la planète ? Ce problème devra être réglé par les COP à venir afin d’inclure ces pays, et d’autres, dans l’objectif « zéro carbone »
