De plus en plus de stations de ski françaises misent sur les énergies renouvelables. Les Domaines skiables de France (DSF) ont lancé, peu avant l’ouverture de la saison de ski, un appel à la mobilisation. Alexandre Maulin, président de DSF, explique : « La préservation de l’écosystème de la montagne est notre priorité. Grâce aux études des scientifiques qui suivent de près l’impact du réchauffement climatique sur le milieu montagnard, nous avions déjà une visibilité à trente ans. Et grâce aux investissements en matière de neige de culture et de gestion de la ressource en eau, d’ici à 2050, les effets négatifs du réchauffement sur l’activité touristique d’hiver s’annoncent limités. »
Tous les acteurs de la montagne ont pris des initiatives vertes pour réduire l’empreinte carbone, notamment dans les transports. Dans les Hautes-Pyrénées par exemple, le village de Loudenvielle (900 mètres d’altitude) est relié à la station de Peyragudes (1 600 mètres) par la télécabine Skyvall. L’investissement a été de 10 millions d’euros : 3 kilomètres de câbles et une ascension en 10 minutes, contre 14 kilomètres de route en lacets et 30 minutes de montée par le col de Peyresourde. Les cabines accueillent 1 000 passagers par heure. L’économie en termes de trafic voiture est de 89 000 trajets par an, soit 274 tonnes de CO2.
En Haute-Savoie, à Megève, les sept skibus Diesel ont été remplacés par des bus équipés au GNC (gaz naturel comprimé) qui émettent 96 % de particules, 70 % d’azote et 30 % de CO2 en moins.
À Val-Thorens, en Savoie, une navette électrique et autonome fait le tour de la station. Elle accueille 16 passagers et elle est gratuite.