La DARPA (Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense) a annoncé en février 2018 le début du projet de recherche visant à exploiter les espèces sous-marines pour la surveillance afin de pouvoir détecter plus rapidement les menaces sous-marines. Le projet nommé PALS (Persistent Aquatic Living Sensors – capteurs aquatiques vivants et persistants) prévoit utiliser les facultés originales des créatures sous-marines qui possèdent des capteurs particulièrement sensibles pour repérer des mouvements, des odeurs ou des silhouettes. Ces capteurs vivants utilisent soit des variations des champs magnétiques, des champs électriques ou des vibrations.
Le projet de la DARPA visant à développer cette nouvelle forme d’espionnage biologique se veut plus économique et plus efficace. Il s’appuie sur de nombreux avantages supposés, comme l’adaptation aux changements de milieux, l’absence d’entretien, mais aussi la reproduction.
Pour la réalisation de ce projet, il faudra quatre ans de travail à la DARPA. Elle doit encore analyser les comportements des créatures sous-marines, développer des technologies et matériels ad hoc, reposant sur des algorithmes et des logiciels pouvant traduire les données captées par des organismes marins en un signal compréhensible par l’homme. Au besoin, l’Agence est prête à modifier génétiquement certains organismes marins.