Le projet Makala, signifiant « braise » en lingala, langue bantoue parlée en République démocratique du Congo (RDC) et en République du Congo, a pour objectif de valoriser la filière bois-énergie dans ces deux pays et, plus globalement, en Afrique centrale. Destiné à favoriser un approvisionnement durable des populations en bois-énergie, il s’articule autour de la pérennisation des activités liées à la filière tout en limitant son impact environnemental : développement de plantations villageoises, gestion des forêts périurbaines ou encore transfert de compétences.
Le bois représente près de 85 % de l’énergie domestique consommée en RDC et s’avère donc être une ressource aussi vitale que fragile : la ville de Kinshasa consommerait à elle seule 5 millions de tonnes de bois annuellement provenant d’exploitations de forêts périurbaines, et ce sont 60 000 hectares de bois qui sont consommés chaque année. La démographie des villes d’Afrique centrale ne cessant de croître, la pression sur les forêts suit donc la même trajectoire et les enjeux sont réels.
C’est début 2009 que le projet fut lancé pour une durée de quatre ans. Il fut suivi par le CapMakala, son prolongement naturel consacré à la capitalisation des projets, qui permit une sécurisation des plantations agroforestières, une valorisation des acquis techniques par le biais de modules d’enseignement bois-énergie ainsi qu’une valorisation des acquis institutionnels grâce à une formation du personnel.
Le financement du projet, assuré par l’Union européenne, fut orchestré par le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) avec pour objectif d’accompagner les décideurs politiques et économiques et bien entendu les acteurs de la filière bois-énergie, tout en contribuant à la gestion durable des ressources en bois dans cette partie du globe.