La start-up française Eel Energy a modélisé la première hydrolienne conçue pour les rivières et les fleuves. Imitant le mouvement d’une anguille, l’engin, qui ressemble à un tapis ondulant au fil de l’eau, est en phase de test dans le bassin d’essai de l’Ifremer, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Pourtant, c’est en 2013 qu’un prototype beaucoup plus grand a été pensé pour les courants marins. Cependant, à cause de son coût élevé, dû à des générateurs sous-marins spécifiques, le projet a été suspendu. Le prototype développé actuellement, intégrant le système de la conversion d’énergie par membrane ondulante, est moins coûteux, car le générateur d’énergie est placé hors de l’eau.
Les matériaux recyclables utilisés pour la fabrication de l’hydrolienne Eel sont conçus par Arkema, un groupe français de chimie fine et de matériaux de performance. Soutenue par le 3DExperienceLab (Dassault Systèmes), la start-up a la possibilité d’utiliser des logiciels de conception et de simulation en 3D, de tester et de perfectionner des matériaux sur ordinateur.
L’hydrolienne Eel Energy, dont un déploiement industriel est prévu à l’horizon 2020, devrait avoir 5 m de large sur 7 m de long et atteindre une puissance maximale de 30 kW. Elle pourra fonctionner dans un courant assez faible de 0,4 m/s (2 m/s pour une hydrolienne à turbines). Les premiers pays ayant manifesté de l’intérêt pour ce système sont le Chili, le Japon et plusieurs pays d’Afrique.