Une nouvelle technologie permet de stocker l’hydrogène sous forme « solide ». À l’aide du magnésium, l’hydrogène issu d’une électrolyse est piégé en hydrure métallique. Cette innovation permettrait de résoudre les problèmes posés par le stockage (coût, dangerosité), car il fallait jusqu’ici liquéfier l’hydrogène à moins 253 degrés ou le compresser à plus de 200 bars minimum pour en réduire le volume.
La société franco-suisse Aaqius a développé une solution de stockage de petite taille, une sorte de canette en métal, nommée STOR‑H. Le procédé serait sans danger et totalement réversible. Deux canettes STOR‑H de la taille de celles de soda pourraient offrir une autonomie de 100 km à un scooter électrique.
La technologie utilisée dans STOR‑H va être largement exploitée à Marrakech, car la ville prévoit de développer, en partenariat avec Aaqius, une offre de scooter électrique. Deuxième ville la plus polluée du pays, elle a enregistré l’an dernier un taux de microparticules dans l’air de 58 microgrammes par mètre cube, alors que le seuil maximal est fixé à 20 microgrammes par la norme de l’OMS.
Dans une ville où circulent actuellement 120 000 véhicules à quatre roues et 170 000 à deux roues, plusieurs milliers de scooters vont être prochainement équipés pour améliorer la qualité de l’air. Et le point positif de cette opération, c’est que l’énergie utilisée pour la fabrication de l’hydrogène sera produite localement à partir de centrales solaires, grâce à l’ensoleillement généreux du pays.