Trottinettes, vélos, skateboards, rollers et même marche à pied, partout dans les villes européennes et françaises, les transports dits « doux » s’imposent de plus en plus. Les raisons ? Une mobilité plus durable, plus saine et bonne pour la santé et une circulation plus facile. Cet essor est facilité par les villes elles-mêmes qui mettent à la disposition de leurs habitants des moyens de transport durables et inclusifs qui optimisent la circulation.
Selon une récente étude de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la trottinette et le vélo sont les moyens de transport urbains les plus rapides sur des distances inférieures à six kilomètres. Avec la multiplication et l’allongement des pistes cyclables et grâce aux différents aménagements urbains, les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes, de skateboards ou de rollers peuvent éviter la circulation et gagner du temps sur leurs trajets, notamment les trajets domicile-travail.
Parmi ses nombreux avantages, cette mobilité douce est durable ; elle n’a pas d’incidence sur l’environnement, ou très peu. Elle est donc moins polluante. En utilisant le vélo pendant un an, elle permet d’éviter jusqu’à 700 kg de CO2 pour un trajet domicile-travail de 10 kilomètres. L’autre avantage est les – très – faibles coûts d’entretien par rapport à la voiture.
Ce phénomène n’est pas près de s’arrêter. Les utilisateurs de moyens de transport doux sont de plus en plus nombreux. Un grand nombre de villes encouragent d’ailleurs leur utilisation. Nice, par exemple, subventionne l’achat de vélos à assistance électrique (VAE) et propose des trottinettes et des scooters électriques en libre-service.
Le marché des VAE a littéralement explosé avec une croissance de 90 % de 2016 à 2017. Ce schéma est identique avec les engins de déplacement personnels et les nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI, soit VAE, trottinettes électriques, monoroues, hoverboards, etc.) avec 120 000 unités vendues en 2016, mais plus de 400 000 unités vendues en 2018.
Selon l’Observatoire du cycle, le marché du cycle a donc encore progressé en 2018 avec plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 2,7 millions de vélos vendus. Notons que cette croissance est portée par les VAE qui représentaient, en 2018, 40 % du chiffre d’affaires des ventes totales de vélos.
Enfin, qu’il s’agisse d’achat, de location ou d’autopartage des VAE, de nouveaux acteurs rejoignent les distributeurs traditionnels (magasins multisports, détaillants) : grandes surfaces, banques et assurances.
L’année 2018 a ainsi prouvé la solidité du marché du cycle en France dans un contexte fortement marqué par une prise de conscience politique française, avec le Plan national vélo, et européenne, avec les politiques antidumping limitant les importations chinoises.