S’il est un domaine où l’hydrogène a toute sa place dans la mobilité, c’est bien celui du transport maritime.
Entre Energy Observer, un catamaran de course reconverti en démonstrateur des mers, qui produit son hydrogène pour démontrer la possibilité d’autonomie énergétique (voir notre rubrique UOSP), les navettes maritimes et la gestion des gros navires à quai pour éviter les pollutions dues aux moteurs Diesel dans les ports, sans oublier les bateaux-taxis, l’hydrogène a une place de premier choix.
Sur la Seine, Cemex, entreprise de matériaux de construction, travaille à la mise au point d’un pousseur à hydrogène « zéro émission » pour déplacer des barges de jusqu’à 2 800 tonnes entre les ports parisiens. Deux points d’avitaillement, à Ivry et à Issy-les-Moulineaux, devraient être créés pour ce projet. Point intéressant, Cemex possède son propre chantier de construction navale, laissant présager le développement d’une génération de bateaux fluviaux à hydrogène.
Sous le pont Mirabeau… volent les bateaux
Autre innovation remarquable, l’expérimentation de taxis flottants, ou plutôt volants, développée par la start-up SeaBubbles. Malgré des dissensions internes, l’entreprise souhaite orienter ses bateaux-taxis vers l’utilisation d’une énergie hydrogène, au lieu des batteries, pour une question de poids en particulier, mais aussi d’autonomie et de rapidité de charge. La société travaille avec Air Liquide (pour l’avitaillement) et Michelin (par l’intermédiaire de sa filiale Symbio, pour les piles à combustible). Ces sea bubbles ont été autorisées, à titre expérimental, à naviguer à plus de 30 km/h sur la Seine. Rappelons que ces bateaux, dotés de foils, donnent l’impression de voler sur l’eau, et donc ne créent pas de remous. La prouesse de la star-up a été de donner une stabilité à ces engins futuristes. De nombreuses villes seraient intéressées par ce taxi volant sur l’eau !