Selon le New York Times, dix-sept constructeurs automobiles américains, dont Ford, General Motors, Toyota, Honda et Volkswagen, se sont adressés à l’administration Trump pour lui demander de ne pas assouplir les normes d’émissions des véhicules, comme elle entend le faire, notamment pour les 4 × 4 et les pick-up. Les constructeurs souhaitent, par ailleurs, qu’un compromis puisse être trouvé avec l’État le plus peuplé des États-Unis, la Californie, qui veut, lui, maintenir ses normes plus sévères. Ils soulignent dans leur demande le risque de scission du marché de l’automobile laissant apparaître deux industries parallèles, obligées de produire pour deux types de demandes.
Même si ces mêmes constructeurs étaient pour l’assouplissement des normes aux débuts de l’administration Trump, ils redoutent désormais le démantèlement complet de celles mises en place par son prédécesseur.
Une lettre analogue a été envoyée à l’État de la Californie pour demander de trouver un compromis. Ce dernier, suivi par une douzaine d’autres États, risque d’avoir recours à la justice, ce qui laisse envisager « une longue période d’affrontements en justice et d’instabilité », selon les constructeurs. Cela rendrait le marché automobile très instable et compliqué à maîtriser en termes de prix et de gammes à proposer.
Les discussions engagées en 2018 entre la Maison Blanche et l’État de la Californie, qui ne trouvent pas de terrain d’entente surtout sur les sujets de l’environnement et le changement climatique, ont été suspendues en février dernier, ce qui renforce la crainte d’un avenir instable chez les constructeurs automobiles.