Le dernier kilomètre est l’enjeu majeur du transport de marchandises dans les centres urbains. Les défis sont nombreux : bruit, congestion/embouteillages, pollution, santé publique, coûts qui grimpent en flèche.
FedEx et Amazon, les deux grandes sociétés américaines, viennent de tester leurs robots complètement autonomes pour livrer les colis directement chez les clients.
Depuis février dernier, dans l’État de Washington, Amazon effectue des tests avec son « Scout », petit robot à six roues capable d’atteindre les 16 km/h et de se déplacer sur les trottoirs en évitant les piétons grâce à des capteurs. FedEx mène également des tests avec son SameDayBot qui sera déployé à Memphis.
Comme pour l’ensemble des acteurs de la supply chain, FedEx et Amazon se sont lancés dans la course à la maîtrise du fameux dernier kilomètre, le plus coûteux et le plus polluant. Le fret urbain dans les grandes villes est responsable de 30 % des émissions de gaz à effet de serre. L’explosion de l’e‑commerce et donc de la reverse logistic contribue à détériorer la situation. L’objectif est double : satisfaire une demande de plus en plus grande et réduire l’empreinte carbone. Le robot autonome doit relever ce double défi.
Mais ces robots ont connu quelques déconvenues. Sur le terrain se posera la question de la responsabilité en cas d’accident. En Europe en effet, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, une victime peut poursuivre l’entreprise qui commercialise le véhicule, mais aussi d’autres acteurs de la chaîne.