Une société américaine a récemment proposé de stocker nos données… sur orbite. Cloud Constellation pense pouvoir prochainement envoyer une dizaine de satellites dans l’espace.
Cloud spatial : nos données dans les étoiles
L’idée peut sembler saugrenue et pourtant elle est bien sérieuse. L’entreprise américaine Cloud Constellation a proposé d’envoyer nos données dans l’espace grâce à une dizaine de satellites. Coût de l’opération : 350 millions de dollars.
Le premier objectif de cette start-up basée à Los Angeles, en Californie, est de renforcer la sécurité de nos données personnelles et professionnelles. Ce projet, baptisé « Space Belt » ou « Ceinture de l’espace », prévoit de faire des satellites de véritables centres de données (data centers) en orbite à 650 kilomètres au-dessus de la Terre. Il faut dire que le nombre de cyberattaques contre les entreprises de toute taille, mais aussi contre les particuliers (piratages de données bancaires, d’identité, de données personnelles, etc.) est exponentiel.
Le président de Cloud Constellation, Clifford Beek, explique : « Notre modèle est unique et permet de rétablir une confiance avec nos utilisateurs. »
Comment fonctionne ce cloud ? Des cryptomonnaies, des bâtiments gouvernementaux, des centres de données, des entreprises et des particuliers, équipés de matériel Space Belt, transfèrent leurs données à des satellites géostationnaires qui les distribuent à une dizaine de satellites basse altitude (Low Earth Orbit ou LEO) qui forment un anneau autour de la Terre. Informations et données peuvent être acheminées d’un satellite LEO à un autre, mais aussi être retournées vers les satellites géostationnaires puis définitivement renvoyées vers les data centers sur Terre. L’infrastructure est indépendante d’Internet et permet aussi de résoudre les problèmes liés à la juridiction des pays où sont situés les data centers.
Les données sur orbite semblent promises à un bel avenir, surtout si on considère que le nombre de données stockées sera multiplié par cinq d’ici à 2025.
Space Belt propose ainsi de baisser les coûts en matière de cybersécurité. Mais son objectif est aussi de réduire l’empreinte écologique des, qui est notamment due aux systèmes de refroidissement des machines, très gourmands en énergie. Dans l’espace, le refroidissement sera donc prévu dans le « package ».
Ce projet intéresse de nombreuses grandes entreprises, mais aussi des milliardaires, dont Richard Branson, patron de Virgin. Virgin Orbit a d’ailleurs annoncé que Cloud Constellation avait choisi le lanceur LauncherOne de Spaceship Company, filiale de Virgin Galactic, pour envoyer sur orbite le projet Space Belt.