Les scientifiques australiens de l’université du Queensland ont élaboré un drone sous-marin LarvalBot pour faciliter le repeuplement des zones ravagées de la Grande Barrière de corail. En raison du réchauffement climatique, des surfaces importantes de la Grande Barrière ont connu un blanchissement en masse de coraux dû à la disparition des zooxanthelles, les algues vertes, avec lesquelles ils vivent en symbiose. La vague de chaleur de 2016 a ainsi entraîné la mort de 30 % des massifs coralliens. C’est à partir de cette période que des mesures sont prises pour la conservation de la Grande Barrière. Les scientifiques de la Southern Cross University commencent alors à recueillir des œufs de coraux et du sperme lors de la ponte annuelle de novembre. Par la voie de la fécondation in vitro, les scientifiques réussissent à obtenir un million de larves de coraux.
En 2018, en association avec les équipes de l’université technique du Queensland, les chercheurs, sous la direction du professeur Matthew Dunbabin, vont procéder encore une fois à la reproduction des larves, mais à l’aide de la technologie de robotique permettant une multiplication 100 fois plus importante des larves de coraux.
Deux ou trois robots LarvalBot vont pouvoir disséminer progressivement les larves de coraux sur les récifs morts, ce qui leur permettra de s’installer et de se transformer en polypes coralliens ou en bébés coraux. L’un pouvant transporter 200 000 et l’autre 1,2 million de larves, ces robots semi-autonomes pourront couvrir une surface de 1 500 m² par heure. Les nouvelles colonies pourront se reproduire dans trois ans pour continuer leur cycle de vie naturelle.