En Europe, on cultive uniquement et exclusivement dans la péninsule Ibérique une seule espèce de maïs transgénique, le maïs MON 810 du semencier américain Monsanto.
En 2015, une nouvelle clause dans la directive européenne 2001/18, relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement, a permis aux États membres de décider de restreindre ou d’interdire la culture d’OGM sur leur territoire. Finalement, dix-sept pays, dont la France, les ont interdits, ainsi que quatre régions ou entités (Écosse, pays de Galles, Irlande du Nord et Wallonie).
Même si les OGM ne sont presque plus cultivés sur le territoire européen, ils sont massivement importés, essentiellement pour l’alimentation animale, pour l’industrie textile et les biocarburants. L’an dernier, près d’une soixantaine de variétés d’OGM ont été importées en Europe. Quant à la France, elle importe quatre à cinq millions de tonnes de plantes transgéniques chaque année sur son territoire, notamment du soja en provenance d’Amérique, pour nourrir les animaux d’élevage.
En ce qui concerne l’alimentation humaine, les normes de l’étiquetage obligent les producteurs à mentionner la présence d’OGM uniquement au-delà du seuil de 0,9 %. Ces normes ne concernent pas les aliments contenant des OGM obtenus par d’autres techniques de modification du génome que la transgenèse, ni les produits alimentaires issus d’animaux nourris avec des OGM – viande, lait, poisson, œufs ou fromages.